Par Kédjébo Kpandji/afriquematin.net
À moins de quelques semaines et jours du scrutin présidentiel de 2025 en Côte d’Ivoire, les tensions politiques et sociales s’intensifient, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité du pays.
Alors que les partis politiques commencent à se positionner et que les candidats potentiels émergent, une question cruciale se pose, « les Ivoiriens veulent-ils encore embraser leur pays ? »
Pays marqué par des crises électorales violentes en 2010-2011 et 2020, la Côte d’Ivoire reste profondément divisée sur le plan politique. Les clivages entre les partisans du pouvoir en place et ceux de l’opposition, ainsi que les tensions intercommunautaires, continuent de peser sur le climat social.
L’élection de 2025 s’annonce comme un test crucial pour la démocratie ivoirienne. Les réformes électorales promises après les précédentes consultations, notamment la révision et l’audit du fichier électoral, la composition de la Commission Électorale Indépendante (CEI), restent des sujets de controverse.
L’opposition dénonce un manque de transparence et de dialogue, tandis que le pouvoir en place affirme œuvrer pour des élections libres et crédibles. Les acteurs en présence dont plusieurs figures politiques se profilent déjà pour la course à la présidence.
Laurent Gbagbo, du PPA-CI, Pascal Affi N’guessan du FPI, ainsi que des figures émergentes et candidats potentiels comme Tidjane Thiam du Pdci-Rda, Guillaume Soro du GPS ou Charles Blé Goudé du Cojep, pourraient également entrer dans la course, ajoutant une dimension imprévisible au scrutin.
Les précédentes élections ont été marquées par des violences post-électorales, faisant des centaines de morts et des milliers de déplacés. En 2025, les risques de troubles sont réels, notamment si les résultats sont contestés ou si le processus électoral est perçu comme inéquitable.
Les jeunes, souvent en première ligne des mobilisations politiques, expriment leur frustration face au chômage, à la corruption et au manque d’opportunités.
Cette colère pourrait se transformer en violence si leurs attentes ne sont pas prises en compte. Face à ces défis, des voix s’élèvent pour appeler au calme et au dialogue.

