Ecotourisme: quels enjeux pour la Côte d’Ivoire?
La question du développement durable et de la protection de l’environnement demeure au coeur de toutes les préoccupations au niveau mondial. De l’avis des spécialistes, la préservation de nos écosystèmes, milieux naturels dans lesquels se retrouvent toute la biodiversité terrestre et marine, est d’une importance vitale.
A ce titre, l’écotourisme ou tourisme vert apparaît comme une solution durable à même de réconcilier l’homme avec la nature, tout en l’amenant à adopter une attitude plus responsable et plus protectrice de son milieu,car l’écotourisme se définit comme étant: “Un voyage responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservés” selon la TIES (Société internationale de lécotourisme).
Il est devenu de ce fait, l’une des formes de tourisme les plus en vogue à travers le monde avec des pays comme le Kenya, le Népal ou encore Madagascar qui ont su l’ exploiter pour en faire l’un des principaux moteurs de leur croissance économique.
Il importe donc pour nos jeunes états africains de prendre en compte ce secteur au riche potentiel afin de bâtir des économies fortes et durables.
La Côte d’Ivoire, un exemple à suivre
En la matière, la Côte d’Ivoire fait figure d’ exemple à suivre avec d’importantes réformes institutionnelles ayant permis au pays de se positionner comme l’un des fleurons africains du “tourisme vert”.
En effet, depuis quelques années,, le pays qui dispose du plus grand réseau d’espaces protégés d’Afrique francophone avec 8 parcs nationaux et 6 réserves naturelles auxquels s’ajoutent 17 réserves botaniques, pour une superficie totale de 21 030 km2, s’est lancé dans un vaste plan de valorisation de son patrimoine naturel aidé dans sa tâche par d’importants acteurs du tourisme africain tels que Jovago.com.
Récemment, le pays a vu ses efforts en matière de protection de ses réserves naturelles et de son environnement recompensés avec l’inscription de trois de ses parcs nationaux et réserves au patrimoine mondial de l’UNESCO : les parcs nationaux de Taï et de la Comoé, ainsi que la réserve du Mont Nimba. De même, les parcs d’Azagny et des îles Ehotilés figurent quant à eux, sur la liste des sites de Ramsar. Autants d’efforts qui permettent au pays d’accueillir aujourd’hui plusieurs ONG internationales de protection de l’environnement telles que la Wild Chimpanzee Fundation à travers laquelle sera ouvert dans les mois à venir un circuit éco-touristique dans le parc de Taï.
Ces parcs nationaux et réserves symbolisent les efforts de la Côte d’Ivoire à faire de son patrimoine forestier l’un des leviers de sa croissance économique et touristique. A ce titre, plusieurs travaux d’aménagement sont en cours, notamment au parc national du Banco afin d’attirer davantage de visiteurs et atteindre ainsi l’objectif d’un million de visiteurs à l’orée 2020.