Par Haidmond Kaunan-correspondant/afriquematin.net
« L’ivoirien n’a pas le sens et la notion du droit d’auteur. C’est avec difficulté qu’il accepte de payer les redevances .Il faut toujours le sensibiliser et lui expliquer le bien fondé… Que ce soit les clients permanents ou les clients occasionnels nous avons des difficultés à recouvrer les droits d’auteurs ».Ce constat est issu des propos de Adou Ehui , directeur de la perception des droits généraux au bureau ivoirien des droits d’auteurs( BURIDA) . Lequel directeur de la perception, rencontré au siège de ladite structure, qui avance tout de même que la mentalité des Ivoiriens a beaucoup évolué lorsqu’il jette un regard de 20 à 15 ans en arrière. « Nos difficultés se rencontrent au niveau des structures d’Etat. On n’a même pas accès à elles. Après les élections législatives de 2011 nous n’avons pu percevoir qu’environ 10% de redevances. Et nous osons espérer que l’intégralité de ces droits nous seront versés pendant les législatives à venir », dit-il très amer.
Yves Kané, directeur de la répartition des droits généraux renchérit pour dire que « tous ceux qui utilisent les œuvres de l’esprit dans les espaces sonorisés sont tenus de payer des droits. C’est juste un forfait contrairement aux pays développés comme la France. Mais ils résistent et se plaignent. Ils feignent d’ignorer que sans les œuvres de l’esprit il n’y aurait de pas d’espaces sonorisés ». Tout comme le directeur de la perception il reconnaît que grâce à la sensibilisation et aux sanctions qui consistent en l’enlèvement des matériels sonores il y a une nette amélioration dans le comportement des propriétaires de maquis, hôtels et night-club. Cependant il réalise qu’il reste beaucoup à faire, en ce qui concerne l’ex-zone Centre Nord et Ouest (CNO). Selon lui, il va falloir déployer du personnel sur le terrain pour répertorier les populations cibles.
Notre passage dans les locaux de cette Institution le mercredi 17 août dernier a été une heureuse coïncidence. En effet la direction de la perception des droits généraux procédait à la distribution des dûs des artistes bénéficiant d’au moins de la somme de 20.000(vingt milles francs). Mme Viera, le directeur général du BURIDA nous avait facilité la tâche en nous recommandant facilement à ses collaborateurs cibles. Et ce, en dépit du débordement. A en croire, Yves Kané, c’est plus de quatre cent millions qui ont été distribués à 1781 artistes sur 5200 déclarés, pour le compte de l’année 2015. Contre la somme de 135.036.272 f (cent trente cinq millions trente six milles deux cent soixante douze francs) qui ont été payés en fin juin dernier pour le compte de l’année de l’année 2014. Il a saisi l’occasion pour lancer un message aux occupants d’espaces sonorisés, utilisateurs des œuvres de l’esprit de s’acquitter des redevances pour faire vivre les artistes. C’est juste un forfait. « Ce sont eux qui composent et chantent pour vous égayer, car, « les droits que nous prélevons, nous les reversons aux propriétaires des œuvres », a-t-il sensibilisé