Par Vouzo Zaba/Afriquematin.net
En marge de la conférence animée le samedi 12 décembre 2020 à Bouaflé par la présidente de l’ONG Wagnon, Esther Bléhiné, et dont le thème, « La responsabilité des peuples Africains face à la crise écologique : cas de Bouaflé », fait référence à un problème écologique qui menace l’équilibre environnemental de la région de la Marahoué, nous avons rencontré le premier magistrat de la commune de Bouaflé, le Dr Léhi Bi Kribou Lucien. Des défis auxquels sa cité est confrontée aux solutions envisagées pour satisfaire ses administrés, il n’a pas manqué de présenter ses vœux de nouvel an aux ivoiriens. Entretien.
Bonjour, Mr Le maire. L’année tire à sa fin et nos lecteurs voudraient savoir les grandes lignes d’actions entreprises pour le compte des populations de Bouaflé ?
Merci de me donner l’opportunité de m’exprimer via votre médium. Nous avons principalement travaillé à rendre la ville propre. Nous avons toujours souligné la question de la gestion des déchets ménagers, des ordures qui est une question difficile à gérer dans l’ensemble mais nous nous y sommes mis. Aujourd’hui, tous nos véhicules, vous l’aurez constaté, sont quasiment en panne pour cette raison et malheureusement hors d’usage pour la plupart. Grace aux dons que nous avons reçus lors de la visite d’Etat du président de la République dans la région de la Marahoué et qui sont constitués de plusieurs tricycles, d’un tracteur, nous pourrons faire davantage. Nous avons, en outre, eu la promesse de véhicules de ramassage d’ordures. Nous osons espérer que les semaines à venir, cette promesse sera effective. Par ailleurs, la ville a été rendue encore plus lumineuse, plus belle par le concours de la visite d’Etat du Président de la république. Vraiment, la ville a gagné en électrification. Il y a eu le reprofilage des voies, le problème d’adduction en eau est sur le point de se résoudre par la mise en place des infrastructures par l’Etat. Sur le plan politique, Bouaflé a réussi à se mettre en marge des troubles sociaux. Ce qui est un avantage considérable pour la quiétude de nos populations. Vous savez, Nous avons une tradition de paix ici à Bouaflé qui a eu raison du Chaos parce que nous avons toujours prôné la paix. Nous sommes, ici à Bouaflé, un peuple composé de plusieurs ethnies. Nous tavaillons constamment à ce que ce ‘’Vivre Ensemble’’ puisse se perpétuer et c’est le résultat de toutes ces actions que vous avez constaté.
Quels sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontés à ce stade de votre mandature ?
Principalement la gestion des ordures en raison de l’insuffisance des engins commis à cet office. C’est la raison pour laquelle nous nous réjouissions tantôt de la main tendue de l’Etat dont nous attendons vivement la réalisation. Principalement cette année (NDLR : l’année 2020) en raison de la crise sanitaire due à la Covid-19, les recettes n’ont pas été au niveau souhaité. En lieu et place des 800 millions de Fr CFA attendus, nous n’avons obtenu que 607 millions. Mais malgré cela, nous nous sommes efforcés de faire face à nos engagements, particulièrement le paiement intégral des salaires, la construction du foyer de Lopouafla, l’achèvement des dispensaires de Dinka et de Koupela, l’ouverture de nombreuses voies pour que les véhicules puissent circuler aisément dans la ville. En conclusion, sachez seulement que nous avons réalisé 80% de nos promesses. 2021 sera l’année où nous allons à coup sûr nous remettre au travail pour donner le meilleur de nous même et être ainsi en phase avec les attentes des populations.
Quelles sont vos perspectives d’actions pour l’année 2021 ?
Les feux tricolores nous tiennent à cœur en raison de la densité croissante du trafic dans la ville. Il y a aussi la construction d’écoles dans certains quartiers où celles-ci font défaut, obligeant ainsi les enfants de ces quartiers à marcher sur de longues distances pour rejoindre leurs classes respectives. Ce sont principalement les quartiers Marahoué, port Bouet. Nous projetons terminer les foyers en construction dans la commune et refaire l’abattoir qui est devenu vétuste.
Que pensez-vous des actions de l’ONG Wagnon dans la Marahoué ?
Après notre rencontre avec la présidente Esther Bléhiné, nous avons été émerveillés par sa vision. Venir nous entretenir de la crise écologique que traverse notre cité nous permet de mesurer l’ampleur de nos difficultés au plan écologique et de prendre notre bâton de pèlerin afin de mieux accorder nos moyens et trouver une réponse à cela. Nous sommes vraiment fière de cette jeune Dame qui se bat pour le bien être de la population. Puisse les bailleurs et les opérateurs lui venir aide. Nous, à notre humble niveau, nous faisons ce que nous pouvons faire pour l’aider dans sa mission. Comme je le disais tantôt, si elle avait beaucoup plus de possibilités, elle s’investirait davantage, non seulement pour Bouaflé mais encore plus pour toute la Côte d’Ivoire.
Nous sommes au terme de notre entretien. Quels sont vos vœux à l’endroit des ivoiriens ?
Ce sont essentiellement des vœux de paix parce que sans la paix, tout ce que nous faisons s’écroule. Que les ivoiriens s’aiment sans catégorisation. Que l’on se mette tous ensemble pour le développement de notre pays. Nos véritables problèmes, ce sont nos enfants qui ne travaillent pas, c’est la crise sanitaire du Covid-19. Nous devons impérativement aller à la paix pour le développement de notre pays comme ne cessait de le souligner le père fondateur de notre Nation, le président Félix Houphouet Boigny. Je vous remercie.