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Deuil / SANSAN KOUAO ne verra pas la « Terre promise ».

Par JUSTIN  KASSY

SANSAN  KOUAO n’est plus. Il a quitté les siens pour rejoindre ses ancêtres dans l’au-delà. Il fut le tout premier lauréat de la « COUPE NATIONALE DU PROGRES », compétition nationale initiée par feu, le Président feu Félix Houphouët-Boigny, pour encourager, motiver, les paysans Ivoiriens à la culture du Cacao, en vue  d’un mieux-être et  d’une réussite socio-économique d’abord individuelle, et ensuite nationale.

 Le cacao a permis à la Côte d’Ivoire de se positionner comme premier producteur mondial. La cacao-culture a fait de SANASAN KOUAO, un paysan, certes, à part, mais fait aussi de lui, un paysan entièrement à part. Il n’enviait pas un fonctionnaire de l’Eta, encore moins, un travailleur citadin. A dire vrai, SANSAN KOUAO était un richissime paysan.

 Beaucoup de nos paysans se rendaient dans sa plantation à Niablé pour prendre des pépinières de cacaoyers. Il était devenu un exemple national de réussite social, tant pour les paysans que pour les fonctionnaires, étudiants, citoyens lambda.  Son nom figurait dans des manuels scolaires. Preuve qu’il était bel et bien une référence nationale à tous égards.  Il jouissait du revenu de la culture du cacao, du fruit de la terre, une autre politique du « retour à la terre » prônée dans le temps, par le Président de la République. Dans la région de l’Indenié, Sansan Kouao va ouvrir le chemin de la réussite dans la région d’Abengourou. Il sera suivi par un autre lauréat du même concours du progrès national en la personne de YAO, un planteur de cacao devenu aussi riche.

 Dans les cérémonies, sa  présence faisait l’objet d’attention. Les regards étaient chaque fois portés sur lui. Sansan Kouao aurait même payé une année, la caution de dépôt du candidat de son Parti politique. Une anecdote avait circulée un moment donné qu’il voulait acheter des Cars de transports pour la ligne Abengourou-Abidjan, suite aux incessantes grèves d’une frange de transporteurs.  En tout cas, Sansan Kouao n’acceptait pas l’injustice sociale.  Les réalisations ! Il en avait faites pour permettre à la population de jouir aussi de ce que Dieu lui a donné comme biens. Il aimait partager. Il menait une vie tranquille chez lui quand, en 2010, arriva la rébellion. Des rebelles se seraient rendus chez lui à Niablé dans le but de lui ôter la vie et de faire main basse sur ses biens. Il a choisi l’alternative de fuir pour sauver sa vie. Contraint donc à l’exile au Ghana, il attendait le retour du Président Laurent Gbagbo pour rentrer au pays. L’intervention du Président Laurent Gbagbo lui demandant de le devancer n’a pas pu infléchir sa position. Il lui aurait dit : « Je ne rentrerai pas sans toi, on rentrera ensemble ». Hélas !  Comme Moise, Sansan Kouao ne verra pas la « Terre promise ». Alors que le retour de son compagnon de lutte se précise.  La mort l’a arraché à l’affection des siens dans le pays de l’Ossadjeifo : Kwame N’hrumah..

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