Par Haidmond Kaunan/ afriquematin.net
Voici environ cinq ans que le complexe hôtelier « Le Baron de Port-Bouët » a été rasé par le régime Alassane Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire. Fatigué d’attendre son indemnisation, Aboya Koffi Vincent, ex-propriétaire de cette entreprise, par ailleurs ancien président de la fédération des industries hôtelières de Côte d’Ivoire (Fnih-CI) qui employait une soixantaine de personnes, commence à s’impatienter. Dépassé par l’événement il crie à la méchanceté des hommes.
« Personne n’est prêt à me recevoir pour parler de mon indemnisation avec moi.¨Personne ne veut assumer ses responsabilités. je réalise que j’ai affaire à la pure méchanceté des hommes. Et cela dure environ cinq ans que j’attends. » s’est défoulé Vincent Aboya Koffi, ex-propriétaire de ce complexe hôtelier pour lequel dit avoir investi plus de quatre milliards de francs CFA. Excédé par ce qu’il qualifie d’inhumanisme, il nous a joints au téléphone ce vendredi 20 septembre. Avant de préciser qu’on avait fait courir le bruit que c’était un monarque africain qui aurait demandé cet espace pur un investissement, ce qui serait selon lui, archi-faux. Arguant qu’un roi ne peut accepter de déposséder un pauvre des ses biens sans songer à des mesures de substitution. Pire, l’ex-président de la fédération des industries hôtelières de Côte d’Ivoire précise que « ni l’ex- ministre des infrastructures économiques ni l’actuel ministre des équipements n’osent s’occuper de mon dossier. Il n’y en a même un qui ose me proposer un milliard de francs comme mesure de dissuasion contre plus de quatre milliards que j’ai investis », révèle- t-il, très amer.