Par Jean Levry – Afrique Matin.Net
Présidente-Directeur général de Maindeba Transport (MT), une compagnie de transport terrestre de l’Ouest ivoirien, Mme Glao épouse Tia Philomène ne finit pas de décolérer contre le Gouvernement face au mutisme qu’il observe devant le désordre ‘’presqu’organisé’’ dans le milieu du transport.
Pour Mme Glao, le gouvernement ivoirien voudrait étouffer les Ivoiriens qui exercent dans le milieu du transport qu’il ne s’y prendrait pas autrement. En effet, grogne-t-elle, « comment peut-on comprendre que des transporteurs originaires du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, etc., qui ne paient aucune taxe à l’Etat de Côte d’Ivoire parce qu’ils travaillent dans la clandestinité, continuent leurs activités sans que le Gouvernement ne bronche. Ils achètent chez eux leurs autocars, qui, pourtant, transitent par le port d’Abidjan, à 60 millions de francs, presque la moitié du coût auquel nous Ivoiriens, achetons les nôtres ici (entre 115 et 120 millions de francs), les font immatriculer chez eux, et viennent nous faire une concurrence déloyale sur notre territoire. Ils transportent les voyageurs à des coûts totalement réduits, parce qu’ils ne reversent aucune taxe à l’Etat de Côte d’Ivoire, et le Gouvernement le sait très bien, mais ne réagit pas. On a parfois l’impression que des personnalités d’ici sont leurs complices. Et nous, qui payons les Impôts, qui employons des dizaines d’Ivoiriens », a-t-elle déploré lors d’un entretien au siège de sa compagnie, le vendredi 04 mars 2017.
Aussi, invite-t-elle le ministère des Transports à mette un peu d’ordre dans le milieu pour plus de rentabilité au profit des nationaux. Ce qui leur permettra de renflouer davantage les caisses de l’Etat, faute de quoi nombreuses compagnies de transport mettront la clé sous le paillasson.