Par Jean Levry – Afrique Matin
Comme annoncé, Charles Blé Goudé, s’est adressé aux ivoiriens via sa page Facebook ce mercredi 27 mars 2019 sous le coup de 11h30 depuis La Haye aux Pays-Bas où il réside après sa libération de la Cour Pénale Internationale (CPI). C’est un Blé Goudé au visage radieux avec des signes d’embonpoint qui a livré un message d’apaisement, de réconciliation et de paix.
Nous vous proposons ci-dessous des morceaux choisis d’un discours plein de bon sens, d’humilité, de reconnaissance et surtout de pardon.
« Aussi cruelle qu’ait été l’épreuve que notre pays a vécu, fidèle à mon engagement de ne jamais être du mauvais côté de l’histoire, je n’encouragerai aucune tentation de vengeance ni aucune velléité de revanche. Parce que, en définitive, de vengeance en vengeance, de revanche en revanche, cela ne fera que précipiter notre pays dans l’abîme, dans le chaos, bref dans un déclin irréversible. (…) Je suis disposé à encourager toutes les initiatives en faveur de l’édification d’une société qui sache tirer les leçons de son passé douloureux. (…) Mon engagement pour la paix et la réconciliation n’obéit à aucune démarche intéressée ni à aucune tactique politicienne. Il est sincère et appuyé sur des convictions fortes. (…) Chacun doit comprendre que le fonctionnement de notre démocratie naissante doit se faire autour de règles impartiales, au service de la quiétude des populations. Nous devons travailler à doter notre pays d’institutions fortes et crédibles qui puissent traverser le temps et non des institutions assujetties aux intérêts immédiats du parti au pouvoir. (…) En ce qui me concerne, je ferai ma part et comme je l’ai toujours répété, je serai un instrument au service de la paix et de la réconciliation dans mon pays. Savoir reconnaitre ses erreurs, assumer ses responsabilités quelles qu’elles soient, voilà la voie vers la rédemption. Quel que soit ce que chacun d’entre nous a vécu, nous devons apprendre à nous pardonner les uns les autres. (…) », a déclaré Charles Blé Goudé.
De toute évidence sa « détention a été éprouvante mais elle n’a jamais altéré mon moral » comme il le dit lui-même ainsi que sa foi en une Côte d’Ivoire en paix et repositionnée dans le concert des Nations et résolument tournée vers le développement harmonieux parce qu’ayant tiré toutes les leçons des crises vécues.