Par Bernard N’dri-correspondant permanent/afriquematin.net
C’est en présence des autorités administratives, coutumières, religieuses et militaires que le président de la commission régionale des droits de l’homme de la capitale des Antilopes, Touré Katinan a rappelé que « plus d’une quinzaine de cas de viols ont été répertoriés dans la région du Haut Sassandra ». C’était lors de la campagne de sensibilisation sur ce phénomène organisée le lundi 02 octobre dernier. Il a ensuite expliqué qu’au regard de tous ces chiffres alarmants et des méfaits liés à ce phénomène « notre institution a décidé d’organiser une campagne de sensibilisation à l’endroit des populations sur le caractère non négociable des poursuites judiciaires contre les auteurs de ce crime».
Selon lui, un cas de viol avéré ne peut et ne doit pas être objet de règlement à l’amiable. Le commissaire central à la commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire ( Cndh-CI ) Koffi Assiénin , représentant la présidente nationale a tiré sur la sonnette d’alarme en rappelant que le viol est un crime odieux qui laisse des séquelles à vie sur les victimes que sont les jeunes filles ou parfois les enfants. « Nous sommes venus dire aux populations que le viol à des conséquences immédiates, à moyen terme et à long terme sur les victimes», a-t-il fait savoir. Il a également précisé à l’auditoire que le traitement de viol ne doit pas se faire dans le cadre traditionnel mais traité selon la loi, tout en invitant la population à ne pas être complice des auteurs de ces actes.
Le secrétaire général de préfecture 1, Sanogo Karidia épouse Dao a pour sa part, instruit les chefs de villages à s’impliquer davantage dans cette mission de sensibilisation. « Il n’est pas de notre intérêt de protéger les auteurs de ses crimes, car qui parle de viol, parle de la violation des droits de l’homme, de la dignité de la petite fille, jeunes filles, de la femme et de la vieille femme», leur a-t-elle fait comprendre. Bado Édouard, Pca de l’Ong Ocjud-CI a salué la tenue de cette rencontre, car « nous enregistrons beaucoup de cas de crime dans nos régions », note-t-il. Pour lui cette campagne de sensibilisation sur ce fléau leur permettra de booster leurs activités sur le terrain afin d’éradiquer ce phénomène qui détruit la vie des victimes. Rappelons que la Cndh-CI a documenté 109 cas de viols, en 2016 et 60 de janvier à juillet 2014.