Par Bernard N’dri-correspondant permanent/afriquematin.net
En vue de vulgariser la déclaration d’engagement rédigée par les guides religieux et leaders communautaires au mois de novembre 2013 à Grand-Bassam, plus d’une trentaine de leaders communautaires et guides religieux de la région du Haut Sassandra se sont engagés le vendredi dernier, en présence des autorités administratives et judiciaires dans une déclaration signée dans le but de lutter contre les mariages précoces.
Selon Mme Soro née Mangoua Laurette, directrice régionale du ministère de la Solidarité de la famille, de la femme et de l’enfant, le mariage précoce est un délit « et ses conséquences sont multiples sur la jeune fille, c’est pourquoi le gouvernement en partenariat avec le fonds des Nations Unies pour la population ( Unfpa) a décidé en novembre 2013 , d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie nationale de lutte contre les mariages précoces » , a-t-elle fait remarquer.
Le chef bureau de l’Unfpa à Yamoussoukro, Dr Hanné Ambroise a indiqué que les filles qui sont données en mariage précoce courent des risques physiques et psychologies. Ceux-ci peuvent aller jusqu’au décès, « la fistule obstétricale est une conséquence liée à ce fléau et les filles sont contraintes d’assumer précocement de lourdes responsabilités de mère ou d’épouse». Il a invité par conséquent toutes les parties prenantes à poursuivre leur action en vue de mettre fin à ce fléau. Bako Anatole Privat, le préfet de région, préfet du département de s’est réjoui de cet engagement capital et sollicité les autorités en charge de lutter contre ce mal de faire en sorte « que la région se distingue positivement dans l’application de ces engagements pris» , a -t-il souhaité.
Notons que deux communications ont meublé cette cérémonie notamment « la présentation de l’analyse situationnelle et conséquences des violences basées sur le genre » et « les lois et les textes réprimant les mariages précoces».