Par Bernard N’dri-correspondant permanent/afriquematin.net
Voici presque quatre (4) semaines que perdure la grève lancée par le syndicat national des agents du ministère de l’Intérieur de Côte d’Ivoire (Synamici).
Cet arrêt de travail est largement suivi de l’ensemble des agents dudit ministère, mais malheureusement ce mouvement connaît un revers du fait de certains agents véreux qui cautionnent des démarcheurs pour exécuter des travaux à la sous-préfecture.
C’est pour dénoncer cette injustice que ces commis du ministère de l’Intérieur de la région du Haut Sassandra ont manifesté pacifiquement ce jeudi 28 septembre devant la sous-préfecture pour exprimer à nouveau leur mécontentement à l’endroit des autorités gouvernementales en bloquant l’entrée principale de la sous-préfecture.
Dénonçant le comportement des autorités, le délégué régional du Synamici, Ottis Aboua a révélé que la sous-préfecture est gérée depuis quatre (4) semaines par des démarcheurs qui profitent de l’occasion pour se faire de l’argent, escroquant au passage les usagers. Il a également indiqué que « depuis des années, nos revendications n’ont pas trouvé gain de cause. En plus de cela, nos autorités administratives ne nous considèrent pas. C’est pourquoi nous sommes obligés de sortir ce jour pour manifester. ». Selon lui, depuis leur mouvement de grève, les rencontres avec les autorités n’ont rien donné, car des promesses nous ont été tenues mais aucune suite favorable ne pointe à l’horizon. « Nous luttons pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents du ministère de l’Intérieur. Voyer vous, les gens de maison travaillent depuis plusieurs années et non pas droit à la retraite. C’est pourquoi, nous demandons leur intégration au niveau de la fonction publique pour améliorer leurs conditions de vie et travail afin de leur permettre d’aller à la retraite paisiblement», déplore-t-il
Au terme de cette journée, « nous pouvons dire que nos objectifs ont été atteints et nous sommes déterminés à poursuivre nos mouvements de grève jusqu’à satisfaction de nos différents points de revendications, qui portent sur sept points dont l’attribution de primes et indemnités pour les agents, le paiement de stocks d’arriérés des indemnités de logement des chefs de cabinet et des gardes de sous-préfecture, l’intégration des catégories du personnel de maison à la fonction publique, la création d’une régie financière», rappelle-t-il