Par Justin Kassy – Afrique Matin.Net
Dahlia Fotsing est une jeune artiste Camerounaise. Sa carrière, elle la démarre à 17 ans en qualité de choriste des vedettes de son pays. Mais en 1999, elle quitte son Cameroun natal pour la Côte d’Ivoire. Au bord de la lagune Ebrié, elle enregistre son tout premier album : Ebanné (Reste forte) et Eyola (La parole). L’expérience, elle l’acquerra en se frottant aux stars africaines et en s’inspirant par la même occasion de leurs musiques. Ce qui l’amène à faire la première partie du concert de Myriam Makéba au Palais des Congrès de Yaoundé.
De là, s’estimant capable de voler de ses propres ailes, Dahlia met le cap sur l’Allemagne et revient sur Abidjan où elle décide de sortir son album « Femme » en 2003, avant de s’envoler pour Paris, où elle s’installe. Choriste de plusieurs artistes dont feu, Papa Wemba et Salymata Diabaté mais chanteuse à part entière, elle compose « Cœur de femmes » en 2012. Un album dans le style Afro Beat enregistré à Paris qui dénonce les violences faites aux femmes (Allo Police). Dans le but de défendre cette cause noble, Dahlia donne un concert acoustique au Théâtre Saint Louis à Paris, où elle est installée depuis2012.
Son dernier album « Tambour Africain » sorti en 2015 lui a permis de renouer avec la chanson Folk traditionnelle, œuvre qui rappelle sa Culture et marque aussi son retour à celle-ci. Une preuve tangible de son attachement à ses racines. On comprend aisément son choix de se tourner vers la chanson traditionnelle africaine, vers ses aînés comme Sam Fan Thomas, qui, dit-elle, « est une source pour moi ». Dahlia se produit désormais en acoustique accompagnée à la guitare par Mawana Slim.
Avec ce choix musical, Dahlia invite tout un chacun à un voyage qui se veut « intime » sur sa terre natale, au Cameroun, non loin du fleuve d’où s’élevait la voix de sa grand- mère. La star camerounaise veut partager ce que sa grand-mère lui a légué, en permettant aux mélomanes d’ici et d’ailleurs, d’écouter désormais sa musique avec attention.