Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr
Hier mercredi le général Detho Letoh Firmin, ex-commandant de l’armée de terre a été amené à apporter des éclairages sur d’autres éléments inscrits aux dossiers, notamment sur la répression de la marche pacifique du 03 mars 2011, des femmes dites pro-Ouattara et d’autres chapitres au nombre desquels le bombardement au mortier, qui avait entrainé plus d’une vingtaine de morts et fait plusieurs blessés, selon les résultats d’une enquête des Nations Unies. Selon le général Detho Letoh Firmin précise que dans la nuit du 16 au 17, il reçoit un appel anonyme vers 23h d’une personne lui signalant des coups de feu à Abobo. Il raconte avoir transmis cette information à son supérieur, le général Philippe Mangou, qui, explique-t-il, aurait appelé le commandant Jean Noël Abehi, afin de le dissuader d’intervenir. Ce dernier n’aurait selon lui, pas suivi les ordres du chef d’état-major des armées, « je me suis adressé aux éléments qui étaient à l’université …. Ils m’ont dit qu’ils auraient vu le commandant Abehi avec un véhicule aller en direction d’Abobo. Mais le lendemain, comme tout le monde, nous avons appris que le marché d’Abobo avait été bombardé». Il a aussi insisté qu’il n’était pas sur le terrain, mais contrairement au compte rendu des experts de l’Onuci, le Général soutient que le bombardement au mortier n’a pas pu se faire depuis le camp d’Abobo, où étaient stationnés la plupart des éléments des Forces de défense et de sécurité. Faut-il noter que pendant son audition, Detoh Letoh a par ailleurs insisté, sur le manque de moyens logistiques des FDS. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à rejoindre Alassane Ouattara à l’hôtel du Golf le 31 mars 2011.