Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net
Lutter contre la crise migratoire à travers une synergie d’actions visant à renforcer les efforts de dissuasion des candidats à l’immigration clandestine dans les pays de la sous région touchés par ce fléau. C’est ce but que le Réseau ouest Africain pour la Lutte contre l’Immigration Clandestine (Réalic) veut atteindre, en se fixant cet objectif. Pour marquer cette détermination, une cérémonie de présentation de son organisation a été faite le mercredi 05 Avril 2017 dernier dans les locaux de l’ISTC Polytechnique à Cocody. « Le phénomène a pris de l’ampleur vers la fin de l’année 2016 et s’est intensifié en début d’année 2017. Il était donc important que nous travaillons en amont pour freiner ce fléau. Et en terme d’actions, nous avons fait de la sensibilisation, ensuite en tant qu’humanitaire, nous avons financé quelques de micro-projets, avec nos maigres moyens », a rappelé la présidente du Réseau Florence Djiro. Faut-il le rappeler qu’en Côte d’Ivoire, ce phénomène a pris de l’envergure en dépit des actions que mène le gouvernement, appelant les communautés à exercer une influence sur les éventuels candidats issus de leur rang. Pour se faire le Réalic entend susciter une forte implication des gouvernants ouest-africains, les organismes nationaux et internationaux dans cette lutte contre l’immigration clandestine. Un récent rapport de l’Organisation internationale pour les migrations a enregistré plus d’un millier de migrants ivoiriens sur le sol italien, en début d’année. « La présente organisation sous régionale de type associatif entend combattre ce fléau qui affecte les communautés », a-t-elle également fait remarquer. Aussi, dans son plan d’exercice, le Réseau compte focaliser ses actions autour de la sensibilisation et la mobilisation de fonds pour accroitre le financement d’autres micro-projets au bénéfice des éventuels candidats à l’immigration. Ainsi le court terme sera consacré au lancement des activités officielles dans la ville de Daloa, ville considérée comme le point focal des départs vers cet eldorado sans lendemains. A moyen et long terme, sera mise en place une plate-forme des Ong, dans l’optique de les engager dans cette lutte à l’échelle sous régionale. « Nous comptons faire du lobbying auprès des bailleurs dans le cadre du financement des micros projets », a-t-elle indiqué. La conférence a été enrichie par quelques contributions notables de spécialistes en la matière dans la mise en œuvre du programme de l’Ong.
Notons que cette rencontre de présentation des activités de la structure a enregistré la présence effective des représentants du ministère de la Famille, de l’Intérieur, de la CEDEAO, de la République fédérale d’Allemagne, des Etats-Unis et celle de quelques membres de la société civile.