Condamné le 21 juin 2016 à 18 ans de prison ferme pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre» et ensuite à un an de prison supplémentaire pour « subornation de témoin » dans une autre procédure en mars 2017m le procès en appel de l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba s’est ouvert hier mardi 9 janvier à la Cour pénale internationale (CPI). Ce procès qui pourrait s’étendre sur une semaine est déterminant pour l’avenir de l’ancien chef de guerre, privé de sa liberté depuis mars 2008, et ce qui fait de lui, un des »doyens » du quartier pénitentiaire de la CPI. Les avocats de la défense qui avaient, lors de la condamnation en première instance, dénoncé des « vices de forme » au cours de la procédure ont une deuxième occasion pour tenter de disculper ou de faire alléger la peine de celui-là à qui il est reproché des viols en masse, meurtres et pillages commis par sa milice envoyée en Centrafrique en 2002 et 2003, pour soutenir le président de l’époque, Ange-Félix Patassé, contre les rebelles de François Bozizé. Dans les geôles de La Haye au nom du principe de « la responsabilité du commandant », Jean-Pierre Bemba qui a encore des soutiens et partisans dans son pays, au rang desquels l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe de l’UNC, s’est toujours dit victime d’une cabale politique orchestrée par l’actuel homme fort de Kinshasa, Joseph Kabila avec la complicité de la communauté internationale.
Ce procès s’ouvre au moment où la Rdc vit une crise socio-politique avec l’arrestation des manifestants. Si les partisans de Jean-Pierre Bemba, croisent les doigts, espérant qu’il soit blanchi, les victimes et proches de victimes, eux, attendent de ce procès, des réparations.
Source. lebanco.net