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Covid-19/Le marché d’animaux de Wuhan est-il à l’origine de la propagation du virus ?

Le marché d’animaux de Wuhan a pu contribuer à la propagation du Covid-19, mais l’origine exacte du virus est encore inconnue.

Peter Ben Embarek, expert de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)  en matière de sécurité alimentaire et de zoonoses, a estimé, le vendredi dernier, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève que le marché d’animaux de Wuhan   a joué un rôle clé dans la propagation du covid-19.  Des interrogations subsistent aussi sur l’origine de cette propagation à un humain ou si un individu déjà infecté par un animal auparavant a contribué à le relayer dans cette zone.

Il n’est donc toujours pas clair si le marché de Wuhan, lié aux premières dizaines de cas de coronavirus en Chine, était la source réelle du virus. Le responsable de l’OMS exclut toutefois une propagation par un animal dans un laboratoire de haute sécurité de la ville chinoise.

Sûrement beaucoup de temps pour identifier la source animale originale du virus

Pour l’Institution mondiale de la santé, il n’est pas encore clair si des animaux vivants ou des vendeurs ou acheteurs infectés aient pu introduire le virus dans le marché.

Le Dr. Embarek a souligné qu’il faudrait sûrement beaucoup de temps pour identifier la source animale originale du nouveau coronavirus. Il a toutefois rappelé qu’il a fallu un an aux chercheurs pour identifier les chameaux comme la source du virus MERS, un coronavirus qui a émergé en Arabie saoudite en 2012 avant de se propager dans le reste du Moyen-Orient.

 « La Chine possède très probablement toute l’expertise pour mener ces enquêtes »

En attendant, les enquêtes se poursuivent en Chine pour déterminer la source animale à partir de laquelle le nouveau coronavirus s’est répandu chez les humains. Mais des études ont depuis révélé que d’autres espèces sont sensibles à la maladie, notamment les chats, les tigres, les furets et les chiens »dans une certaine mesure ». D’autres animaux, comme les porcs, les espèces de volailles ne semblent pas être sensibles à la maladie ;

S’agissant de l’enquête en tant que telle, « la Chine possède très probablement, très probablement, toute l’expertise nécessaire pour mener ces enquêtes », a dit l’expert. Selon l’OMS, Pékin a beaucoup de chercheurs très qualifiés dans ce domaine.

Plus largement, l’expert ne recommande pas une interdiction de marchés. En revanche, il prône une meilleure réglementation et les conditions d’hygiène qui  doivent être améliorées.

Il s’agit souvent de contrôler « la gestion des déchets, la circulation des personnes et des biens, et de séparer les animaux vivants des produits animaux et des produits frais », a conclu le Dr. Embarek qui plaide pour davantage de ressources pour garantir leur sécurité pour la population.

Source: news.un.org/fr/story

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