Par haidmond Kaunan / Afriquematin.net
Le couvre-feu qui a lieu en Côte d’Ivoire, à la faveur de la maladie à Coronavirus serait-il est une occasion juteuse pour certaines des forces commises à la surveillance de la population ? C’est le mieux que l’on puisse dire à voir ce qui se passe dans les quartiers précaires de la commune de Cocody.
Des femmes victimes du racket de policiers et gendarmes témoignent le calvaire qu’elles ont vécu la nuit du mercredi 06 au jeudi 07 mai 2020. » D’Agban à Tchagba les Oliviers , l’eau du robinet est une denrée rare. L’eau ne monte pas dans les robinets. Donc au milieu de la nuit, nous les femmes, sommes obligées de nous lever pour recueillir de l’eau à partir des compteurs qui sont installés juste à nos portails. C’est ce que nous faisons depuis plusieurs années, pour survivre et éviter de colporter des bassines d’eau achetées sur de longues distances. Hier nuit, au moment où les femmes des deux cours voisines étaient en train de recueillir de l’eau pour remplir nos barriques et bassines nous avons été surpris par les policiers. Ils nous ont demandées de payer, chacune, la somme de deux milles(2000) francs cfa. » racontent-elles. Poursuivant, elles ajoutent ; » Le garçon qui était avec nous pour nous protéger, a reçu une paire de gifles. Quand nous leur avons répondu que nous n’avons pas d’argent en notre possession, ils ont désignés les femmes de leur équipent de nous suivre jusqu’à nos concessions pour s’emparer de cette somme.’
Ce comportement nous paraît très révoltant pour plusieurs raisons. D’abord les réalités de ces sous quartiers sont généralement ignorées par les gouvernants dans leurs projets de développement. Le cas de ces quartiers précaires de Cocody est un exemple. Mais lorsqu’il s’agit d’élections les candidats se rappellent que des gens y vivent.
Aussi regrettable soit-il, ces forces de l’ordre qui s’adonnent au racket touchent des primes payées par l’Etat.