Par Sérikpa Djeckou De Sylva – Afrique Matin.Net
La terre s’échauffe, les hommes suffoquent, l’eau, la flore et la faune disparaissent. Les efforts entrepris pour élaborer des systèmes d’exploitation qui permettent de remédier à la destruction de l’espace naturel n’ont pas encore donné des résultats satisfaisants. Loin de prendre fin malgré plusieurs colloques, ateliers, séminaires nationaux et internationaux et des concepts qui se succèdent à n’en point finir, le pillage incontrôlée de la ressource naturelle continue dans l’impunité la plus embarrassante.
Face à cette situation, la communauté internationale éclairée par les informations scientifiques prend de plus en plus conscience que si rien n’est fait de façon concrète, la terre coure vers une catastrophe certaine. Ainsi, elle multiplie les actions de sensibilisation et les prises de conscience. Pour ce faire, l’Organisation des Nations Unies (Onu) à décrété le 21 mars de chaque année, la « célébration des forêts » à l’échelle mondiale pour révéler l’importance des arbres et des régions boisées. Au titre de l’année 2018 : « Forêts et villes durables », a été le thème autour duquel, tous les spécialistes du monde entier ont planché pour l’amélioration des conditions de vie dans nos cités.
A l’Institut Botanique Aké-Assi d’Andokoi à Abidjan, les membres de l’institut ont expliqué l’importance des forêts urbaines. Il est revenu à Patrice Gnadja, journaliste- expert -consultant en développement durable, d’attirer l’attention des participants, au rôle que jouent les forêts dans nos cités: « Les forêts dans les zones urbaines et en périphérie, contribuent à filtrer et à réguler l’eau, permettant ainsi, à des centaines de millions de personnes, d’avoir accès à une eau douce de qualité » a-t-il déclaré, avant de poursuivre que la forêt du Banco est considérée comme le poumon vert d’Abidjan : « La forêt du Banco grâce à ses gigantesques arbres, aspirent le gaz carbonique produit par les industries et autres véhicules. Elle rejette l’oxygène dans l’atmosphère pour le bien être des populations. C’est pourquoi, il a exhorté l’assistance au reboisement des rues et autres sites et à à la création des jardins dans les quartiers. Par ailleurs, il a soutenu que la forêt du Banco alimente la nappe phréatique et permet à la Sodeci de mettre à la disposition des populations de l’eau potable.
« Les forêts protègent également les bassins versants et préviennent les inondations du fait que les arbres stockent l’eau dans leurs parties aériennes et dans le sol. L’urbanisation croissante, ne doit pas nécessairement être synonyme de villes polluées», a-t-il soutenu.
L’expert a exhorté la population abidjanaise, à allier reboisement et urbanisation pour l’amélioration de la qualité de la vie et éviter les inondations toujours meurtrières à Abidjan, lors des grandes pluies.
Il a regretté que le véritable problème, c’est que le développement durable n’a pas encore pénétré la conscience des populations par manque de journalistes et magazines spécialisés. C’est pourquoi, il a suggéré une presse spécialisée pour réconcilier l’homme avec la nature tout en exhortant la population à une véritable prise de conscience réelle pour la conservation de la biodiversité.
sérikpadjeckoudesylva@gmail.com