Désirée Douati , présidente de l’association des femmes et familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire ( Affdo- Ci ) a lors d’ une conférence de presse qui a eu lieu le samedi 05 août 2017 à Abidjan- Cocody dénoncé la poursuite des enlèvements et arrestations arbitraires en Côte d’Ivoire .
Selon la présidente de l’association des femmes des détenus d’opinion, 316 personnes sont encore détenus dans des conditions exécrables dans les prisons du régime d’Abidjan. ‘’ Nous avons la preuve de ce que 316 personnes étaient détenus dans les prisons et la Direction de la surveillance du territoire (DST) jusqu’au 31 juillet 2017 … ‘’ a d’entrée de jeu révélé la conférencière. Dénonçant plus loin la reprise et la poursuite des arrestations arbitraires en dépit de l’interpellation des organisations des droits de l’homme et de la communauté internationale. « Mais malheureusement les arrestations arbitraires ont repris de plus belle. Certains de nos parents autrefois remis en liberté ont été enlevés, maltraités, humiliés, torturés sous les regards éplorés, impuissants de leurs épouses souvent elles battues …’ ». Stigmatisant le régime d’Alassane Ouattara de pratiquer une justice à double vitesse. « Où allons-nous ? Que recherche le pouvoir ? Pourquoi est-ce que dans ce pays l’on assiste à deux justices ? Pourquoi certains ivoiriens ont droit à la prison de manière systématique et d’autres non malgré qu’ils aient commis de graves infractions ? ‘’ a déploré Désiré Douati . Avant d’interpeller l’opinion national et internationale que ‘’ une forme d’épuration qui ne dit pas son nom est en cour visant les ex- membres des corps habillés ayant servi sous le régime de Laurent Gbagbo ‘’. Avant de révéler qu’actuellement ‘’ 75 familles sont à la recherche de leurs parents enlevés nuitamment à leurs domiciles ou sur leurs lieux de travail, ces personnes sont introuvables depuis plus d’une semaine ‘’. ‘’ En cette période du 57 anniversaire de l’indépendance de notre pays nous demandons au Chef de l’Etat de libérez absolument nos parents injustement et abusivement incarcérés depuis 2011 ‘’ a-t-elle conclu. A sa suite plusieurs parents de personnes fraichement enlevées ou encore en détention, mortes en prison et ou en détention sans jugement ou condamnées ont à travers des témoignages émouvant, poignant et révoltant parfois fondant en larmes, ont tous confirmé la véracité des informations livrées par la présidente de leur association en dénonçant ou décrivant les souffrances endurées ou les conditions dans lesquels leurs parents sont enlevés et torturés dans les prisons du pays ou parfois tués en silence . Ils ont tous demandé au Chef de l’Etat de procéder sans condition à la libération des détenus d’opinion en majorité proche de l’ex-Chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo.
Une coll. de Albert Zatté