Par Serikpa Djeckou De Sylva-Afriquematin.net
La ville de Sikensi, située à environ cent kilomètres d’Abidjan, est ce jeudi matin en ébullition. Le vent de la contestation est entrain de souffler sur la ville comme dans un certain nombre de villes de la Côte d’Ivoire. Seulement, à Sikensi, il ne s’agit pas de contestation liée à la « fraude électorale ». Le corps enseignant et leurs élèves, ne sont pas contents de la gendarmerie. En tout cas, pas du tout. Mais qu’est ce qui a pu se passer, pour que les enseignants et leurs élèves protestent ce matin contre les forces de l’ordre ?
Selon notre source depuis Sikensi, un enseignant du Lycée municipal de Sikensi, aurait conduit « follement », sa moto sur le tronçon qui le mène à son lieu de travail. Une conduite qui selon les forces de l’ordre, ne respectent pas les codes de la route. L’enseignant est donc interpelé par la gendarmerie. Et la sentence qui devrait suivre s’est appliquée. Notre enseignant est conduit dans les locaux de la gendarmerie puis mis au violon pour inconduite.
Cette information relative à l’arrestation, va comme une trainée de poussière, prendre toute la ville. Les enseignants et leurs élèves s’informent et constatent de façon effective, que leur collègue ou leur enseignant, croupis depuis quelques heures, dans les locaux de la gendarmerie comme un vulgaire citoyen. Une situation qu’ils ne peuvent admettre. Et la seule issue pour se faire entendre, c’est la manifestation dans les rues de la ville. Élèves et enseignants marchent sur la gendarmerie pour demander la libération pure et simple de leur collègue emprisonné.
Selon les dernières informations, le Préfet de la ville serait saisi du dossier. En ce moment où nous mettons sous presse, madame serait entrain de négocier avec les forces de l’ordre, pour la libération de l’enseignant et ramener le calme à Sikensi.
djeckoudesylva@gmail.com