Par Service Com – EAGLE-Côte d’Ivoire
17, tel est le nombre de trafiquants mis derrière les barreaux durant l’année 2017. Et elle restera un mauvais souvenir pour les trafiquants, tandis que côté autorités ivoiriennes, c’est une année qualifiée de rentable tant elle a apporté de l’espoir dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées dans le pays. Sans contexte, les résultats produits dans le domaine de la lutte contre le trafic d’espèces protégées par les autorités avec l’assistance technique du projet EAGLE-Côte d’Ivoire cette année a mis les trafiquants en mauvaise posture.
Du mois de mai à décembre 2017, quatre opérations majeures ont été menées par les autorités en étroite collaboration avec EAGLE-Côte d’Ivoire dans la capitale économique Abidjan. Avec à la clé, dix-sept trafiquants majeurs mis hors état de nuire. Ont été saisis durant l’année ; 3000 kg d’écailles de pangolin, près de 100 kg d’ivoire et 230 objets sculptés en ivoire et autres dérivées d’espèces protégées. Selon EAGLE Côte d’Ivoire, toute ces saisis ont une valeur marchande estimée à près d’une centaine de million de francs CFA. EAGLE se dit très enthousiaste quant au bilan de cette année 2017. Mais le hic d’après l’organisation de défense contre le trafic d’espèces protégées, c’est le laxisme des lois faunique dans le pays. En dépit de la condamnation des trafiquants si les lois restent flexibles, les trafiquants sachant que la loi n’est pas dissuasive ne baisseront pas les bras malheureusement. Et par ricochet la lutte de tous sera vaine a regretté Rens ILGEN, Coordinateur du Projet EAGLE-Côte d’Ivoire.
Pour comprendre l’ampleur du phénomène, d’après la CITES ; la convention internationale sur les espèces protégées en voie d’extinction, l’on dénombrait au début du XXe siècle, 20 millions d’éléphants en Afrique. Leur nombre est tombé à seulement 1,2 million en 1980 et tourne autour de 500.000 éléphants car un éléphant est abattu toutes les quinze minutes en Afrique pour ses défenses.
Présent dans neuf pays d’Afrique, le réseau EAGLE a permis l’arrestation de plus de deux mille (2000) trafiquants opérant dans le trafic d’espèces intégralement protégées. Parmi eux, plus de la moitié ont été sévèrement condamnés selon les lois en vigueur dans les pays.