L’hebdomadaire Jeune Afrique, fait une analyse de la situation délicate d’Affi N’Guessan après le décès brutal de Sangaré Aboudrahamane.
La mort d’Aboudramane Sangaré a fait une victime collatérale : Pascal AffiN’Guessan. Depuis la fin de l’année 2014, début de la crise au sein du Front Popgnoulaire Ivoirien (FPI), l’ancien Premier ministre tenait tête à la frange menée par Sangaré. Si sa légitimité était de plus en plus remise en question, Affi N’Guessan s’accrochait à son statut de président légal du parti créé par Laurent GBAGBO. Le décès de Sangaré ressemble à un coup de grâce. En effet, une majorité des acteurs politiques ont rendu hommage au fidèle compagnon de GBAGBO en sa qualité de président par intérim du fpi, légitimant à titre posthume son positionnement.
Pascal Affi N’Guessan avait déjà été considérablement affaibli par le décès, quelques jours plus tôt, de Marcel Gossio (l’ancien directeur général du port autonome d’Abidjan avait tenté, sans succès, de mener une médiation avec Laurent GBAGBO).
Considérant Affi comme un traitre, Aboudramane Sangaré se montrait intransigeant à son égard. Beaucoup des cadres du FPI partageaient son avis.
Simone GBAGBO se fera-t-elle plus conciliante, ne serait-ce que pour récupérer le nom officiel du parti, gagné en justice par le Affi? Venu présenter ses condoléances au domicile de Sangaré, le 14 Novembre, l’ancien ministre de l’économie sous le général Robert Gueï a insisté pour donner l’accolade à Simone. Mais sa présence n’a guère été appréciée.
(Source JA num. 3019 du 18 au 24 Novembre 2018), p32.