Importé légalement d’Éthiopie, le Khat, est une drogue qui se consomme sous forme de feuilles, afflue dans la capitale Djibouti à hauteur de quinze (15) tonnes par jour. Procurant des effets comparables à ceux de l’amphétamine, cette plante est mâchée par la moitié des hommes du pays et représente aujourd’hui plus de 15% des recettes fiscales, soit environ 15 millions d’euros par an. L’addiction à cette plante entraine une lourde charge sur les revenus des familles qui y consacrent parfois jusqu’à 40% de leur budget alors que plus de 23% de la population vit dans une situation d’extrême pauvreté. Ce commerce est devenu au fil des années un gagne-pain pour des milliers de vendeuses disséminées dans toute la capitale et une source de revenu indispensable pour l’État. L’enjeu économique et politique est tel qu’il est difficile d’agir efficacement contre sa consommation. À ce jour, aucun dispositif sanitaire et préventif n’existe pour accompagner l’arrêt de cette drogue dont la surconsommation est responsable de plusieurs maladies graves. Sujet de santé publique majeur, le défi reste donc entier pour les générations futures.
Source : france24.com