Par Jean Levry – Afriquematin
(Lundi 21 janvier 2019) – Le congrès constitutif du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la Paix (RHDP) qui se tient ce samedi 26 janvier 2019 alimente le débat politique en Côte d’Ivoire. Ils sont nombreux, ceux qui y voient une manœuvre de la part du pouvoir en vue de mettre en place un parti unique avec une pensée unique. C’est ce que soupçonne Annick Pety Zago, présidente de l’Union nouvelle pour la Côte d’Ivoire (UNCI), un parti politique de centre gauche né en janvier 2017 et dont le siège se trouve à Attécoubé.
Pour cette féministe qui s’est prêtée à nos questions lors d’une visite à Afriquematin.net, le vendredi 18 janvier 2019, il n’est pas normal que la Côte d’Ivoire fasse ce recul démocratique de plus de 20 ans.
« Je ne suis pas d’accord avec cette façon de faire. Je pense que la Côte d’Ivoire a opté pour la démocratie, le pluralisme et pour la liberté d’expression depuis les années 90. Je ne souhaiterais pas que nous retournions à la pensée unique, qu’un grand groupe politique soit dominant à tous les niveaux», lance-t-elle. Ce qui compte, selon Annick Pety, ce sont les valeurs qui doivent guider toute action politique. « Nous mettons l’accent sur les valeurs parce que nous considérons que les valeurs sont universelles. Ce sont la paix, la solidarité, la justice social, le travail», souligne la candidate malheureuse à deux reprises aux législatives (2011 et 2016) dans sa commune natale d’Attécoubé.
La désormais conseillère municipale à Attécoubé souhaite vivement le retour en Côte d’Ivoire du Président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé pour aller à la réconciliation nationale.
« Nous assistons aux derniers soubresauts qui ne sont que des mises en place de garanties de négociations avant la libération définitive puisqu’ils sont acquittés. Nous souhaitons que tous les fils et filles de ce pays reviennent au pays pour qu’on puisse construire la Côte d’Ivoire nouvelle. Il n’est pas normal qu’il y ait encore des ivoiriens en exil. Nous souhaitons le retour du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé. Nous sortons d’une guerre fratricide. Tout le monde est coupable et il faut pouvoir tourner la page », plaide-t-elle.