Par OBIANG N – Afrique Matin.Net
Les événements qui ont cours au Congo Brazzaville nous interpellent une fois encore sur la nature réelle de Denis Sassou Nguesso, Président en exercice de ce beau pays au paysage de rêve. Il est connu de tous que l’actuel homme fort qui a épuisé toutes ses cartouches en termes de mandat envisage organiser un référendum pour continuer de présider aux destinées du pays alors qu’il est à l’origine de ces textes de loi.
Déprimé par un probable départ du pouvoir proclamé par la constitution, l’homme veut s’en prendre à la constitution, ce que contexte l’opposition et les populations décidées au sacrifice suprême pour faire plier le bel homme. L’ignorent-ils ou pas ? Derrière ce beau visage se cache l’âme d’un homme très violent voire un assassin.
Le Congo, est de loin, le pays africain qui a connu le plus de Coups d’Etat et le colonel Denis Sassou Nguesso est arrivé au pouvoir par ce « merveilleux » chemin après avoir renversé le colonel Joachim Yhombi-Opango. Le militaire a exercé cette fonction durant 15 ans là où ses prédécesseurs passaient seulement un ou deux ans avant d’être assassinés. C’est un indice certain du caractère tyrannique de l’individu.
Quinze années de règne parsemées d’emprisonnements et d’assassinats. Selon une dépêche de Médiapart, Sassou Nguesso, Yhombi Opango et le CMP sont responsables des assassinats de Marien Ngouabi, le Cardinal Emile Biayenda, le Président Massamba débat, Ontsou, Kimbouala Nkaya, Samba dia Nkumbi, les kikadidi, mizel et la liste semble encore très longue.
Pour un pays resté longtemps instable et en proie aux coups d’Etat, le Président Sassou arrivé en 1977 à la tête du Congo l’a vite compris si bien qu’il s’est engagé immédiatement à instaurer un régime autocratique qui comme une toile d’araignée centralise tous les pouvoirs autour de sa personne. Il pouvait d’une certaine part avoir raison si on s’en tient au Président Félix Houphouët-Boigny qui dit préférer l’injustice au désordre, mais dans le cas de Sassou Nguesso, qu’est-ce qui peut justifier le massacre des populations d’Owando.
En effet, ayant perdu le pouvoir suite à des élections plurielles, l’ex-président va mettre en place une milice puissamment armée baptisée Les Cobras. Cette milice sème malheurs et désolations dans le pays. De 1995 à 1997, il voyage beaucoup, recrutes des réfugiés et mercenaires rwandais et angolais pour préparer un coup d’Eta parce qu’il n’a seulement que cette culture : l’accession au pouvoir par les armes.
Voici ce qu’écrit Wikipédia de son vivant : « En 1997, Sassou veut entrer dans une ville du nord, Owando, sur une chaise à porteur traditionnelle réservée aux dignitaires locaux. Les villageois s’y opposent. Les Cobras, présents, ouvrent le feu et font plusieurs morts. Sur la route de Brazzaville, Sassou s’arrête à Oyo où il continue à faire massacrer les fuyants d’Owando ». Avec ses alliés gabonais et angolais appuyés des réfugiés rwandais, il attaque la capitale et renverse le Président Pascal Lissouba le 15 octobre 1997. Revenu au pouvoir, il procède au massacre des populations des pays du niari et du pool, sans oublier les disparus du beach qui ont été tués, brulés et jetés dans le fleuve congo. L’expérience criminelle est longue et un CV particulièrement garni en actions et en réaction, c’est pourquoi, les yeux tournés vers Brazza, nous restons inquiets et préoccupés.