Des membres de deux communautés se disputent le contrôle de riches terres situées dans la forêt classée de Goin-Débé, à la frontière avec le Liberia. Depuis début du mois d’octobre, des affrontements ont fait des morts.
Au coeur du conflit des milliers d’hectares de plantations de cacao situés dans la forêt classée de Goin-Débé et autrefois contrôlés par le redouté chef d’un groupe de burkinabè du nom de Salam Yaméogo.
A partir des années 1970, et particulièrement pendant la crise dès le début des années 2000, différentes populations se sont installées dans cette forêt, théoriquement protégée, pour notamment y faire fructifier cette culture de rente.
C’est à la suite de l’arrestation et de l’incarcération à la fin de l’année 2014 de Salam Yaméogo, que des rivalités ont émergé pour le contrôle de ces terres entre des autochtones wê et des baoulés, originaires du centre du pays.
La tension est récemment montée d’un cran et le 2 octobre dernier, des affrontements ont fait des morts. Cinq autres personnes ont perdu la vie trois semaines plus tard. Le confit a en outre fait une vingtaine de blessés et de nombreux déplacés.
Depuis plusieurs semaines, autorités locales et nationales multiplient les appels au calme et tentent à tout prix d’éviter que les tensions communautaires ne s’enveniment et ne se propagent. Quoi qu’il arrive, estime un journaliste en poste dans la zone, « tant que les forêts classées de la région seront illégalement occupées, les conflits de ce type ne cesseront pas ».
Source : rfi.fr