Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net
« Nous ne vous promettons ni la lune ni le miroir mais nous vous demandons de nous écouter et de porter votre jugement sur nous. Nous vous demandons d’être vigilants. Observez et prenez conscience. Sachez faire la distinction sans démagogie aucune », une adresse du chef et président de la communauté d’origine Burkinabé en Côte d’Ivoire, Traoré Mamadou à l’endroit de ses compatriotes, c’était à l’occasion d’une rencontre hier, lundi 5 février à son bureau à Adjamé-Bromakoté.
Cet appel à la vigilance s’explique du fait que ce peuple, pour avoir été plusieurs fois victime de trahison, tromperie et même grugé et escroqué par des personnes se prétendaient leaders, est devenu très prudent et méfiant. Au point qu’il refuse maintenant de s’intégrer. « Nous savons que ce n’est pas facile pour vous maintenant de faire confiance, mais il ne faut pas perdre le Nord, la boussole », a-t-il ajouté. Aussi, pour remettre cette confiance en ses frères, il met la sensibilisation au-devant de tout action c’est pourquoi, il promet d’organiser des visites à l’effet de les réveiller de leur long sommeil et surtout de les faire sortir de l’ignorance pour comprendre un peu le droit.
Le chef de tous les burkinabé de Côte d’Ivoire a révélé que plusieurs ressortissants burkinabés qui ont victimes de ces actes ont salué l’avènement de cette entité qui est de la Communauté d’origine Burkinabé en Côte d’Ivoire( Cob-Ci) qui a été mise en place en 2016 et reconnue par l’autorité ivoirienne. Cependant elle attend la signature d’un document qui lui permettra de mener ses activités officiellement.
Faisant allusion à l’occupation illicite des forêts classées par ses compatriotes dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire le chef Traoré estime que « c’est l’ignorance qui est à l’origine de ces déconvenues. Ce sont ceux qui se font passer pour des leaders de la communauté qui les ont trompés. Ils leur ont soutiré de l’argent et leur ont dit qu’ils peuvent occuper ces forêts sans risques éventuels de se faire expulser un jour », constate-t-il avec regret.