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Commercialisation des noix de cajou/ Des réseaux d’arnaqueurs escroquent producteurs et acheteurs

Enquête réalisée par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

Des réseaux peu crédibles escroquent actuellement les acteurs de la filière anacarde .Ils se font passer soit pour des producteurs qui proposent des marchés aux acheteurs. Soit des opérateurs économiques qui sont en quête de produit.

« Producteur d’anacarde, je réside à Prikro et je dispose pour le moment de deux remorques de 45 tonnes de noix de cajou. Mes planteurs continuent de ramasser les noix. Après les deux premiers voyages suivront incessamment trois autres en semaine. Mais je sécurise ma zone. Je ne veux pas que des opérateurs arrivent ici pour détourner mes planteurs », constate amer N.K. Parole d’un soi-disant producteur d’anacarde qui ne savait pas qu’il s’adressait à un journaliste d’investigation. Votre serviteur avait  lancé des appels sur le site des opérateurs de la filière, à la demande de ses amis producteurs d’Agnibilékrou pour leur trouver des partenaires. Malheureusement ces amis qui avaient trouvé que le prix fixé par le gouvernement ivoirien est strictement inférieur à celui des trafiquants ghanéens, ont préféré leur donner leur produit malgré notre insistance. Puisque le kilogramme du cajou se négocie actuellement entre 650 et 670 francs à Abidjan avec les transports et le carburant à la charge des acheteurs. Ils sont nombreux ces personnes qui n’ont ni un pied d’anacardier ni un kilogramme de noix de cajou qui appellent nuit et jour pour faire des promesses. Parmi eux de faux planteurs et de faux acheteurs. Notre interlocuteur dit être très rigoureux et avoir des conditions pas du tout souples. Pour, dit-il, éviter de subir la domination des acheteurs. Il cherche partout des intermédiaires à qui il promet 10 francs Cfa au kilogramme de noix de cajou commercialisé. Votre serviteur devient pour a circonstance un intermédiaire qui ne connaît pas son interlocuteur de face. Le faux planteur de Prikro. Le prétendu planteur prend donc contact avec deux autres intermédiaires qui sont un étudiant et un professeur agrégé d’université et directeur commercial d’une grande société de négoce de noix de cajou à Abidjan. Il dit ne pas vouloir céder son produit des acheteurs tout venant. Le professeur accepte ses conditions, KN, ayant réussi à le convaincre avec  cette condition «J’ai mon chauffeur personnel qui n’exige pas de l’argent avant service. Déposez la somme de quatre vingts dix mille(90.000) francs sur son compte mobile money que voici. Et vous m’appellerez à votre arrivée dans la ville de Daoukro pour qu’on passe à la livraison du produit ».Ainsi l’escroc fait une victime. Il se réussit à se faire verser la somme de 90.000 francs Cfa sur un compte. Et il fond dans la nature. Depuis le début de la semaine dernière il ne fait plus signe de vie. Lorsque le directeur commercial et son équipe foulent le sol de Daoukro ils se rendent à l’évidence. Ils réalisent  maintenant avoir affaire à des truands qui les appellent sans cesse pour le proposer du produit. Et ces cas sont légion. C’est le cas d’un certain K P qui prétend lui être producteur à Korhogo. Il a lui aussi fait assez de victimes.

 Il est également des soit disant opérateurs économiques de la filière anacarde qui après avoir parcouru le site se font passer pour des commerciaux ou chargé d’affaires des sociétés de négoce. Leur sale mission consiste à mettre en confiance les producteurs pour détourner des camions remorques  et s’évanouir dans la nature. C’est le cas d’un certain E N.il aurait détourné 45 tonnes de noix de cajou. La gendarmerie nationale et la police judiciaire sont à leur trousse.

 

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