Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net
Il est vraiment difficile pour les traitants résidants dans la capitale économique de se ravitailler en noix de cajou à partir de l’Est et le Nord-Est de la Côte d’Ivoire. Tous se ruent sur les régions de l’Iffou, du Gbêkè, et surtout celles du Grand-Nord. Dignité mise à part, les producteurs des régions l’Indénié-Djuablin et du Gontougo dont la qualité de l’anacarde est recherchée, vendent visiblement et tranquillement leurs produits aux trafiquants ghanéens. Ne nous leurrons pas, plusieurs quantités de production d’anacarde ont été saisies aux frontières ghanéennes avec la Côte d’Ivoire et ce n’est pas un combat que la Côte d’Ivoire veut ou peut mener. Les producteurs de l’Est et surtout du district du Zanzan qui considèrent la noix de cajou comme leur or vendent leur produit au plus offrant.
L’Etat de Côte d’Ivoire et les opérateurs spécialisés dans les cultures pérennes font de la région de l’Est une zone rouge. Quand les producteurs, eux, accusent l’Etat de trop prélever sur le fruit de leur dur labeur. Abou Oi Abou Camille, Pca d’une société coopérative de cette région tire sur la sonnette d’alarme, « on exagère un peu trop dans cette région. Et si le Ghana n’existait pas. Les producteurs qui ne font pas frontière avec ce pays vendent leur produit, ils respectent le prix fixé par leur Etat. Nous devons faire attention ». Le gouvernement ivoirien doit réfléchir et beaucoup réfléchir avant de fixer le prix des matières premières sachant la République voisine du Ghana paye toujours mieux que lui. Toujours est-il qu’il ne doit plus compter sur les producteurs de l’Est à force de vouloir trop gagner sur eux. Mêmes si les autres des régions de l’Ouest et du Nord avaient cette possibilité ils feraient la même chose.