Par Haidmond Kaunan/ afriquematin.net
Une indifférence totale des commerçants et des clients qui échangent quotidiennement, face aux mesures barrières contre la pandémie de Covid19.Une flambée des prix des vivriers sur les différents étables.C’est le triste constat qui se dégage lorsque vous visitez le marché des Deux plateaux dans la commune de Cocody.
On a vraiment l’impression qu’on ne se retrouve pas en Côte d’Ivoire. Encore moins au cœur de la commune de Cocody lorsque vous vous rendez au marché des Deux plateaux, situé non loin de la station Oilibya et l’hyper marché Sococe( précision oblige).Le visiteur qui observe les mesures barrières contre la propagation de cette pandémie ( port de masque et respect de la distanciation) est perçu comme quelqu’un d’extraordinaire.
Des mauvaises langues n’hésitent même pas à qualifier ceux qui respectent ces mesures comme des gens qui veulent paraître. Qu’en est il pour les prix des vivriers ?
Les prix des vivres, ont constaté des clients, ont connu une augmentation vertigineuse. » Il n’est plus aisé de faire un marché complet pour une famille de quatre couverts. Tous les prix ont grimpé. On ne se pose pas de questions sachant que c’est la pandémie de Covid19 qu’ils vont accuser », fait remarquer une cliente. Pareil pour cette femme qui précise la brusque évolution des prix des légumes et des poissons fumés.
« Le prix des poissons fumés et des légumes ne sont plus abordables », se plaint elle. Avant d’ajouter que tous les points de vente des vivriers le long des voies des quartiers ont été déguerpis. Cependant les vendeuses ne veulent pas se taire sur les causes de cette flambée. Pour l’ensemble de ces commerçantes c’est les frais de routes qui expliquent la cherté des provisions.
» Les vivres que nous avons sur le marché proviennent de l’intérieur du pays. Les cars n’arrivent pas mais les marchandises viennent jusqu’à nous. Mais les faux frais sont énormes. En conséquence nous payons trop. » explique une femme de poissons fumés qui proviennent du lac de Kossou,Yamoussoukro. Même justification pour cette vendeuse de manioc qui pointe un doigt accusateur sur le racket entre les villes de Duékoué et Divo..