Plus de trente (30) millions de cas recensés par an dans les années 1940, le pays n’a pas signalé une seule maladie liée à ce phénomène au cours des quatre dernières années.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) félicite le peuple chinois « pour avoir débarrassé le pays du paludisme ». Selon le directeur général de cette institution, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la Chine est parvenue à éradiquer le paludisme après 70 ans de lutte contre cette maladie transmise par un moustique. « La Chine rejoint les pays, toujours plus nombreux, qui montrent qu’un futur sans paludisme est possible », rappelle-t-il. Cette maladie parasitaire qui se transmet par le moustique anophèle a fait plus de 400.000 morts en 2019, majoritairement en Afrique.
Les pays ayant enregistré trois années consécutives sans transmission locale peuvent demander une certification auprès de l’OMS pour valider leur statut de nation sans paludisme. Ils doivent accompagner cette requête d’éléments de preuve très rigoureux et démontrer leur capacité à prévenir toute nouvelle transmission.
Faut-il rappeler que Pékin a commencé dans les années 1950 à identifier les endroits où le paludisme se propageait et à le combattre avec des traitements préventifs antipaludéens. La Chine est le 40ème territoire à obtenir cette validation de la part de l’OMS, basée à Genève.
La Chine a également éliminé les zones favorables à la reproduction des moustiques et a développé l’utilisation d’insecticides dans les logements. Elle a lancé en 1967 un programme scientifique pour trouver de nouveaux traitements qui ont mené à la découverte dans les années 1970 de l’artémisinine, principal médicament contre la maladie extrait d’une plante.
Dans les années 1980, le pays a fait partie de ceux qui ont expérimenté les moustiquaires infusées d’insecticide. Selon un bilan effectué en 1988, plus d’un millier avaient été distribuées sur l’ensemble du territoire.
Source : lefigaro.fr avec afriquematin.net