Par Brou François et Vouzo Zaba/afriquematin.net.
L’actuel président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), Charles Koffi Diby, est visiblement victime d’une cabale. Après que son nom ait été mentionné sur la liste des cadres ayant rejoint le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la paix (RHDP), le voilà propulsé sous les feux des projecteurs à cause d’une sombre affaire d’enrichissement illicite.
Qui a intérêt à voir couler ce haut serviteur de l’Etat dont le mérite a été unanimement reconnu par les différents locataires du palais présidentiel du Plateau ? Quel peut être le mobile de ceux qui voudraient jeter en pâture l’une des rares personnalités d’exception dont le nom, à lui seul, ne rime pas avec division et clanisme dans l’entendement des Ivoiriens ?
De Henri Konan Bédié à Alassane Ouattara, en passant par Guéi Robert et Laurent Gbagbo, tous les élus qui se sont succédés à la tête de la Côte d’Ivoire ont fait de la transparence et la lutte contre l’enrichissement illicite, un pilier majeur de leur magistrature.
Aussi, des procès ont-ils été intentés contre tous ceux d’alors qui avaient été convaincus de malversation. Et nulle part, le nom de Charles Koffi Diby n’a été mentionné. Comment comprendre que ce soit à la veille des principales joutes électorales de 2020 qu’un dossier entachant la crédibilité de ce technocrate chevronné soit « exhumé » sans que la thèse du complot ne soit envisagée?
Pour rappel, de 2002 à 2010, ses compétences ont été reconnues par toute la classe politique, toute tendance confondue, pour son implication dans le redressement économique de la Côte d’Ivoire pendant la crise militaro-politique. En privilégiant l’intérêt supérieur de la nation au détriment de sa famille politique, il a usé de toutes ses relations pour apaiser le cœur des travailleurs ivoiriens afin que les salaires soient payés.
A l’appel à candidature lancé par le président Laurent Gbagbo en 2001 et répondant aux critères, Charles Koffi Diby, dont le chef de l’Etat d’alors, ayant très vite compris le sens poussé de ce technocrate, lui confie la lourde responsabilité à diriger le ministère de l’Economie et des Finances. Qui de mieux ?
Grâce à ce grand commis, la Côte d’Ivoire a été honorée le 07 mars 2019 dernier, à Curaçao, dans les Caraïbes, avec son plébiscite en tant que premier Ivoirien à accéder à la tête de l’Association Internationale des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires (AICESIS), avec le soutien du Président Alassane Ouattara.
En effet, ce à quoi aspire le commun des Ivoiriens, c’est sortir de cette paupérisation grandissante qui affecte toutes les couches sociales. Que l’on soit donc du Pdci-Rda, du Fpi, du Rhdp, cela importe peu. Et en cela, il serait juste de tirer le chapeau en premier au président Henri Konan Bédié qui a déniché en Charles Koffi Diby, des compétences certaines durant sa magistrature, puis, au président Laurent Gbagbo qui a très vite compris cet enjeu en lui confiant d’importantes responsabilités.
Enfin, il faut encenser le flair politique du président Alassane Ouattara qui ne fait qu’agir dans la droite ligne de ses prédécesseurs en appelant à ses côtés ce digne fils de la Côte d’Ivoire. Les esprits malins et destructeurs ne parviendront pas à occulter le sacrifice qu’a consenti et que consentira encore ce valeureux travailleur pour le bonheur du peuple ivoirien.
Le parcours de Charles Koffi Diby parle de lui-même. L’homme est auréolé de plusieurs distinctions internationales, entres autres, meilleur ministre de l’économie et des finances pour toute l’Afrique subsaharienne avec le prix Emerging Markets pour l’année 2010, et le magazine the Banker pour l’année 2013. N’est-il pas le premier Ivoirien à être nommé au Joint Committee on the Renumeration of Executive Directors and their Alternates (JCR) ? Cette institution très réputée pour sa rigueur et son sens de la morale financière ?
Si ce grand Commis de l’Etat de Côte d’Ivoire était un ministre corrompu, jamais il n’aurait été à ce stade après qu’il ait assumé le département de l’Economie et des Finances. C’est donc, sa crédibilité, sa lucidité et sa rigueur qui lui ont valu cela.