Par Jean Levry/afriquematin.net
La candidature de l’ancien capitaine de l’équipe national de football « les Eléphants », Didier Drogba, à l’élection du président de la fédération ivoirienne de Football, ne fait plus l’ombre d’un doute.
Il a annoncé, lui-même, sur des médias au Canada, son intention de prendre les commandes des instances du football ivoirien. Si l’opinion en général a bien accueilli cette nouvelle au regard de la léthargie dans laquelle est plongé le championnat national, et aussi en raison de la riche carrière de celui qui détient le record de meilleur buteur de l’histoire des éléphants, sa candidature est loin de faire l’unanimité.
En dehors de sa « supposée méconnaissance du football local» évoquée, l’ancien joueur de Chelsea essuie de vives critiques suite aux audiences à lui accordées successivement par le Président de la République, Alassane Ouattara et son épouse, Dominique Ouattara puis par le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly et enfin par le ministre des sports, Danho Paulin. Ces audiences sont interprétées par ses détracteurs comme une opération de lobbying mise en œuvre par l’ancien marseillais pour rentrer dans les bonnes grâces du pouvoir afin de faire pencher la balance en sa faveur.
Ce que réfutent des soutiens de l’ex-international qui estiment que le politique n’interférant pas dans la gestion du sport, les visites de Didier Drogba auraient d’autres objets. Ou du moins, le footballeur reconverti en homme d’affaires aurait un autre agenda, surtout que rien n’a filtré de ces différentes audiences avec ces personnalités étatiques.
Pour l’essentiel, il faudra attendre pour voir si Didier remplit les conditions et si son programme de gestion du football national est validé par les dirigeants de clubs qui sont les véritables électeurs.