« 1100 francs n’est rien face aux charges et aux préoccupations du planteur et du coopérateur(…) Nous sommes frustrés.. On fixe le prix du cacao sans nous consulter.Nous voulons appartenir au groupe restreint qui décide.La filière devrait nous appartenir.Car c’est nous qui produisons. Et c’est celui qui produit qui doit fixer le prix de sa marchandise. » se manifeste Yao Bouho, président du conseil d’administration de la coopérative SCAGB de Grand-Béréby. Pour lui, tout se décide sans les producteurs ,faute d’organisation en leur sein. C’est pour quoi il souhaite et invite les producteurs à s’organiser dans une union nationale pour défendre leurs intérêts. »Nous devons appartenir un groupe qui défend nos intérêts et surtout qui résiste car c’est nous qui produisons » Avant de s’attarder sur le sérieux problème des pistes . »Les pistes sont impraticables.
Campagne Café-Cacao dans le Bas-Sassandra: Les producteurs pour une revalorisation de la marge bénéficiaire
Par Haidmond KAUNAN-Afriquematin.net,envoyé spécial dans le Bas-Sassandra
« On ne peut pas dire que le prix du cacao est bon.Avec le vieillissement du verger les planteurs sont démotivés. 60% du prix Caf Londres ! Mais on ne sait pas sur quelle base se fixe le prix du kilogramme du cacao. On n’est pas associé à la fixation des prix. La marge bénéficiaire des coopératives est passée de 68 francs à 80 francs mais il faut aller au-delà. Les camions sont très coûteux et nous avons 2 à 3 ans pour l’amortir. C’est un éternel problème avec les exportateurs. »Ces propos sont de Nguessan K.Arnaud,directeur de la coopérative SCAT de Touih,à la lisière des régions de la Nawa et de San Pedro. Il prenait la parole au nom de son président du conseil d’administration Stanislas Koffi .Pour lui, celui qui se trouve en dehors de la filière pourrait penser que tout baigne dans l’huile mais « c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul » En ce sens le coopérateur, en sa qualité de planteur trouve les 1100 francs au kilogramme du cacao bon à prendre mais il éprouve des difficultés à supporter les charges des coopératives.C’est pour quoi il invite le conseil Café-cacao à revoir sa copie. »Il est est vrai que nous sommes exonérés de la BIC mais on nous demande trop de chose. Et nous devons régénérer les vergers qui sont vieux de 30 à 35 ans .Car la pauvreté de la terre ne favorise la replantation à cause de la proximité de la mer » explique le directeur de la SCAT qui pose le problème de la dégradation du sol. Selon lui,les terres subissent l’effet de l’érosion et le taux d’acidité est très élevé. C’est pour quoi une plantation même bien entretenue a un faible taux de production. Soient 250kg à 500kg à l’hectare. Et il faut 12 sacs d’engrais à raison de 18.000 francs l’unité pour entretenir une plantation d’un hectare. Ce qui explique la ruée des cacaoculteurs vers l’hévéaculture qui n’est pas assez exigeante