Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net, envoyé spécial dans le Bas-Sassandra
« Nous n’avons pas de route. Ce qui était n’existe que maintenant de nom. L’état des voies qui permettent de collecter le cacao sont dans un état de dégradation très avancé.Nous traversons des cours d’eau par des ponts artisanaux monstrueux d’un autre siècle. La collecte des sacs de cacao, par endroit, se fait par pirogue avec tous les risques encourus. Actuellement nous sommes en train de négocier avec une entreprise pour l’ouverture d’une route en vue de pouvoir collecter les produits, et le budget est colossal. Que l’Etat songe à ouvrir des voies pour nous ». Ces propos sont de M. Kouao Kévin, Directeur de la société coopérative agricole des 2 Samba ( CA2S). Cette adresse est faite au nom de 1000 producteurs agricoles de la Zone de Dogbo, nouvelle sous-préfecture amputée de la circonscription de Grand-Béréby, dans le département de San Pedro. Le manager de CA2S explique l’insécurité dans la zone par le mauvais état des routes. Ce n’est pas Kouassi Blaise, président du conseil d’administration de la société coopérative de Magnéri,dans la sous-préfecture de Grand-Béréby qui dira le contraire. »Les producteurs du Bas-Sassandra sont vraiment enclavés. Alors qu’ils produisent plus de la moitié du tonnage national en cacao.Ce que nous ne comprenons pas,c’est qu’on distribue des ambulances. Où vont-elles passer ?Allez jeter un coup d’oeil dans la zone de Grabo, Para,Guiroutou dans le département de Tabou, véritable calvaire. Et c’est cet handicape qui favorise les agressions, l’insécurité… » renchérit, le président du collectif des PCA des société coopératives de la délégation régionale café-cacao de San Pedro. Avant de s’attaquer au sérieux problème de la marge bénéficiaire des coopératives agricoles. »Le conseil café cacao devrait revoir à la hausse notre marge bénéficiaire. Nous employons nos jeunes frères et soeurs qui viennent d’achever leurs études. Le gouvernement dit être là pour réduire le taux du chômage. Nous attirons son attention sur les difficultés des coopératives. », plaide Kouassi Blaise. Et Kouao Kévin, le manager de CA2S de renchérir. « La marge bénéficiaire des coopératives est très maigre.Face au coût exorbitant de la location des véhicules de livraison et la tracasserie routière qui engloutissent l’essentiel des des bénéfices des coopératives. »