Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
S’approvisionner en intrants agricoles et en produits phytosanitaires en vue du traitement des plantations de cacao dans le Sud -Ouest de la Côte d’Ivoire – n’est plus chose aisée. Et ce, d’autant plus que les braves paysans et des coopératives surendettés, ne peuvent plus bénéficier de la confiance des distributeurs privés qui leur livrent les produits en « service après-vente ». On ne dira jamais assez, cette année la campagne principale de cacao en cours a été très mauvaise dans cette partie du pays, surtout le district du Bas-Sassandra qui constitue la nouvelle du cacao. Le changement climatique a défavorisé cette région où c’est maintenant que de nouvelles jeunes cabosses commencent à apparaître sur les cacaoyers qui se portent bien.
Manager d’une société coopérative de référence dans le canton Bakoué à Sassandra depuis plus d’une quinzaine d’années, Norbert Kouakou reconnaît l’agonie des coopératives. « Dans le Sud-Ouest du pays, il n’y a plus de coopératives. Nous n’existons que de nom », note-t-il amer. Il avoue son impuissance face à une telle situation. « On ne peut plus bouger. Les plantations ne sont pas traitées ». Face à cela, s’ajoute le comportement des exportateurs qui eux, restent prudents.