Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial
Le constat général après les recoupements d’information est que la production nationale du cacao est en baisse. Les producteurs qui savent lire les signes de la nature l’expliquent par la surproduction de la campagne précédente et surtout une inattendue et abondante pluviométrie.
De la région du Haut -Sassandra à celle de San Pedro en passant par le Cavally et la Nawa le constat est identique. On se plaint de la faible production du cacao. A preuve le trafic des véhicules à remorques censés assurer la livraison des fèves – dans les entrepôts des usines à San Pedro n’est pas fluide.
Les producteurs qui sont des spécialistes en la matière estiment que la campagne dernière a été longue et que les cacaoyers sont par conséquent fatigués pour produire plus. Mieux, pour ces derniers, le cacao étant un arbre tropical, il ne peut supporter l’excès de pluie. En conséquence on assistera cette année à une prolongation dans la campagne qui pourrait durer jusqu’au mois d’avril.
Au cours de la campagne dernière, les producteurs de l’Indénié-Djuablin se plaignaient de la sécheresse liée à un soleil de plomb dans la région, les obligeant à acheter les bois d’ombrage pour les associer à la culture afin d’éviter la mort du verger. Ils se plaignaient également du changement climatique qui avait négativement influencé la campagne cacao. Cette année, on accuse la pluie d’être trop tombée et de n’être pas venue en son temps. Une visite de terrain – en début de semaine prochaine nous permettra de nous imprégner des réalités de la campagne actuelle.