Trois étudiants ont été blessés mercredi soir à Bouaké (centre), la deuxième ville de Côte d’Ivoire, lors d’un affrontement avec des gardes pénitentiaires, ont rapporté des étudiants à un correspondant de l’AFP.
Selon des étudiants et des habitants s’exprimant sous couvert d’anonymat, l’affrontement a duré deux heures, entre 20H et 22H (locales et GMT), opposant une centaine d‘étudiants à une vingtaine de gardes pénitentiaires, qui ont tiré à plusieurs reprises.
Les trois étudiants blessés ont été transférés à l’hôpital, selon des étudiants, sans qu’il soit établi s’ils ont été blessés par balle, par arme blanche ou par des coups.
“Les gardes pénitentiaires étaient armés de kalachnikov et de machettes, nous, nous n’avions que des projectiles”, a déclaré un étudiant à l’AFP.
Calme revenu
Selon un étudiant, l’affrontement est parti d’une rixe dans un maquis (bar populaire) entre un garde pénitentiaire et un étudiant, qui a appelé des camarades en renfort. À la suite de quoi des gardes pénitentiaires ont fait une descente dans le campus 2 de l’université Alassane Ouattara, situé en face du camp pénal, dans l’ouest de Bouaké.
Contactés par l’AFP, la police, la gendarmerie et l’armée se sont refusés à toute déclaration. Le calme est revenu après 22H, les forces de l’ordre, police et armée, s‘étant déployées. Ville chroniquement instable, Bouaké a connu en 2017 des mutineries de soldats qui ont ébranlé la Côte d’Ivoire.
Cette agglomération d’un million d’habitants avait été la capitale de la rébellion qui avait contrôlé la moitié nord de la Cote d’Ivoire entre 2002 et 2011.
AFP
NDLR : La photo est de la rédaction