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Bingerville-Filière du transport/Denon Lamine dénonce le désordre qui y sévit

Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net

Dès son accession à l’indépendance, la Côte d’Ivoire met l’accent sur le développement et la modernisation des transports, tant en ce qui concerne le déplacement des personnes que le transit des marchandises. D’importantes infrastructures sont donc construites dans ces secteurs du transport routier,  ferroviaire,  maritime et aérien et le pays s’est illustré dans ce domaine. Les infrastructures de transports sont largement plus développées que dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest, malgré une crise qui a empêché leur entretien régulier ou leur développement.

.Nonobstant  tous ces aménagements des problèmes résident au sein de la filière et des acteurs  de la faitière, qui est le désordre. Un secteur où l’.incompréhensible est monnaie courante, car chacun y va  de ses idées, de ses  règles et où chacun fait ce qu’il veut.  A l’occasion du lancement des travaux de la pose de la première pierre de l’hôtel de ville de la commune de Bingerville, le président des transporteurs de ladite cité, Denon Lamine s’est vu décisif. « Dès l’accession du président Alassane Ouattara à la magistrature suprême, il nous a été annoncés à disposition plus d’une centaine de véhicules neufs, nous avons salué cette nouvelle avec beaucoup de joie. Malheureusement, dans son application nous nous sommes heurtés aux conditions d’acquisition qui sont draconiennes », regrette-t-il. A cet effet, il sollicite les  gouvernants l’amoindrissement  des conditions qui pourrait leur  permettre de renouveler leur parc automobiles. « Nous avons souffert, je demande au gouvernement de se pencher sur cette situation qui est de nous faciliter la tâche afin que nous ayons de nouveaux   véhicules, car les conditions d’acquisition sont difficiles, Tout le monde ne dispose pas de moyens pour s’en en procurer. Nous avons tous  l’intention de renouveler notre parc automobiles, mais les conditions sont drastiques », révèle-t-il.

L’attitude et le mauvais comportement  des  éléments incontrôlés  dits syndicats,  ne cessent de miner la filière, « ces derniers ne servent qu’à rançonner »,  pèse-t-il ses mots. Pour lui, aucune organisation n’est légale pour devenir chefs de gare,  « moi je considère ces individus comme des  fauteurs de trouble ». A cet effet  l’on est en droit de se demander où est passée l’autorité. Denon Lamine note que « c’est un problème qui a été institué depuis longtemps, et ceux qui sont censé mettre de l’ordre laissent faire », regrette-t-il.

Denon Lamine dénonce également  que la plus grande propension de  ce désordre vient du fait que « dans le milieu, la plus part des conducteurs sont analphabètes et deviennet des éléments incontrôlés dans leur comportement», révèle –t-il. Une autre gangrène qui tue la filière est incontestablement  la complicité qui  réside au niveau des visites techniques. « Des responsables de cette structure sont complices des propriétaires de véhicules », assène-t-il. A Bingerville où il exerce ses activités, il reconnait qu’en sa qualité de premier responsable du transport dans cette ville, il peut affirmer sans autre forme de contradiction que « le courant passe parfaitement entre les autorités et nous. Depuis les deux premiers maires à Beugré Djoman, la collaboration est parfaite. Et je salue le conseil municipal qui nous apporte beaucoup. Grâce à l’actuel   maire qui a fait de l’innovation,  on peut distinguer les taxis de Bingerville à ceux des autres communes d’Abidjan avec les couleurs Orange-blanc » reconnait-il avec beaucoup de satisfaction. Mais la seule difficulté qui se présente à eux et à toute la population, reste les infrastructures routières, « car  les voies sont difficilement praticables », fait-il remarquer. Le  souhait le plus ardent qu’il nourrit est de rencontrer le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié en qui il se reconnait, « je ne veux pas en dire plus, mais Bédié a fait beaucoup pour moi », reconnait-il. L’on peut conclure en définitive que quand un désordre est vu et tolérer, surtout dans la filière du transport,  il est du coup cautionner. Par qui, suivez mon regard et  là « on quitte l’Etat pour se retrouver à l’état de nature »!

 

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