Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial
Les exportateurs qui avaient traîné les pas, viennent d’ouvrir et faire fonctionner leurs entreprises de plus belle. Du coup le silence de « cimetière » que présentaient les activités des sociétés de négoce de café -cacao et les usines à San Pedro n’est qu’un « vieux » souvenir. Dans l’une de nos éditions dans la troisième semaine du mois d’octobre, alors que nous étions sur le terrain dans cette ville, nous mentionnions qu’il régnait un calme plat dans les usines de la capitale du Bas-Sassandra du fait de la campagne cacaoyère qui présentait timide.
Outre la baisse de la production du cacao, certaines indiscrétions faisaient état de ce que l’Etat de Côte d’Ivoire exigeait assez de document aux exportateurs, documents qui pourraient sécuriser et garantir la campagne. Car pour rappel, l’année dernière plusieurs d’entre eux avaient fui le pays après les difficultés qu’avait connues le conseil café-cacao avec la chute brutale du cours mondial du cacao. « Rassurez-vous, nous avons commencé à travailler depuis le lundi dernier. L’usine tourne normalement avec son personnel », nous confie au téléphone Ali Lakiss, directeur général d’une société négoce de café-cacao et de chocolaterie. Le silence d’une telle société qui usine plus de quarante pour cent (40% du cacao acheminé vers San Pedro attristait et inquiétait la population.
Le président du conseil d’administration de la société coopérative CP2K et président du collectif des PCA de la délégation conseil café-cacao de San Pedro, Blaise Kouassi a confirmé tôt ce matin de ce jeudi 9 novembre que « tous les exportateurs sont de retour. Les usines tournent normalement depuis une dizaine de jour ». Malheureusement faute de matière première, la campagne traine. « Ils sont revenus parce qu’ils ont compris que malgré cette lenteur, la campagne se poursuivra jusqu’ au mois d’avril. Et la traite intermédiaire sera plus forte que la principale », a-t-il renchéri.