Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec agenceecofin
Âgé de 56 ans, et unique candidat à sa propre succession, Jim Yong Kim entamera son deuxième mandat, le 1er juillet 2017. Ce dernier qui avait affronté la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala en 2012, a été cependant très critiqué par le personnel de la Banque mondiale pour sa gestion interne, et plus particulièrement pour son plan d’économies de 400 millions de dollars, accompagné de licenciements, qui a déstabilisé les quelque 15 000 salariés de cette institution. Son bilan a été aussi quelque peu assombri par une polémique sur le versement de bonus à de hauts dirigeants en 2014. Au mois d’août dernier, l’association des personnels de la Banque mondiale avait d’ailleurs dénoncé une «crise de leadership» tandis que plusieurs anciens cadres ont déploré, dans une lettre ouverte, l’absence d’une «stratégie claire» et appelé à un processus de sélection plus transparent et ouvert. Un appel à candidatures a été lancé à la fin du même mois, mais les premiers actionnaires de cette institution que sont les Etats-Unis, se sont empressés de lui apporter leur soutien à un deuxième mandat, décourageant ainsi toute autre candidature. Un accord tacite veut qu’Américains et Européens se partagent la direction des institutions de Bretton Woods, les premiers prenant la tête de la Banque mondiale tandis que les seconds dirigent le Fonds monétaire international.