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Baby Doe, l’enfant sans identité : « C’était le démon »

Le procès d’un homme accusé d’avoir sauvagement tué la fille de sa petite-amie s’est ouvert mardi aux Etats-Unis

Parce que les enquêteurs ont mis des mois à identifier son petit corps, Bella a longtemps été appelée «Baby Doe». La fillette de deux ans et demi a été retrouvée sans vie dans une poubelle en juin 2015. L’homme accusé de son meurtre est jugé en ce moment aux Etats-Unis. A l’ouverture de son procès mardi, le procureur a expliqué qu’avant de tuer la fille de sa petite-amie, il a lancé à cette dernière : «Si tu le dis à quiconque, je te tuerais… …

Parce que les enquêteurs ont mis des mois à identifier son petit corps, Bella a longtemps été appelée «Baby Doe». La fillette de deux ans et demi a été retrouvée sans vie dans une poubelle en juin 2015. L’homme accusé de son meurtre est jugé en ce moment aux Etats-Unis. A l’ouverture de son procès mardi, le procureur a expliqué qu’avant de tuer la fille de sa petite-amie, il a lancé à cette dernière : «Si tu le dis à quiconque, je te tuerais… elle vient de mourir. C’était son moment. C’était le démon». Michael McCarthy est poursuivi pour meurtre au premier degré. Avant de passer à l’acte, l’homme s’était rendu dans la chambre de l’enfant, soit disant pour la consoler. Au bout d’un moment, la mère n’entendant pas de bruit, était allée voir si tout allait bien. Là, elle a trouvé Bella inconsciente, son compagnon de 35 ans debout sur le matelas. Lorsque Rachelle Bond a demandé ce qu’il avait fait, Michael McCarthy a assuré que Bella avait «le démon» en elle.

Le couple a décidé de mettre le corps dans le réfrigérateur, puis de le déplacer dans le port de Boston, où il a été découvert. Pour cacher à leurs proches leur crime, les deux amants ont expliqué que la garde de la petite fille leur avait été retirée et qu’elle avait été placée dans une autre famille. La mère aurait en outre confié à des amis qu’elle avait arrêté la drogue pour enfin pouvoir récupérer l’enfant. Puis, elle aurait finalement éclaté en sanglots lançant qu’en réalité, elle ne «verrait plus jamais (sa) fille». Elle avait fini par avouer le crime.

« On ne le laissera pas s’en sortir »

Selon le procureur David Deakin, Rachelle Bond s’était mise en couple avec Michael McCarthy parce qu’elle était fascinée par son «intérêt pour le surnaturel». Il lui aurait notamment affirmé qu’il sentait dans son appartement des «esprits diaboliques». Le procureur a ajouté que les deux avaient sombré dans «un cycle infernal de consommation d’héroïne». Interrogé par la police à l’époque du l’enquête, il a longtemps nié les faits, affirmant qu’il ne savait pas que la petite Bella était morte. «Il savait la vérité – il savait qu’il avait tué Bella Bond et jeté son corps – on ne le laissera pas s’en sortir», a lancé David Deakin.

L’homme continue à nier les faits. Ses avocats assurent d’ailleurs que Michael McCarthy a été choqué d’apprendre la mort de la fillette. Il rejette la faute sur son ancienne compagne, que les avocats décrivent comme «paranoïaque, délirante et hors du vrai monde». La jeune femme a deux autres enfants dont la garde lui a été retirée. Toujours selon les avocats de Michael McCarthy, c’est la mère qui était «obsédée par le fait que sa fille soit possédée par un démon». «Elle projetait ses propres délires sur Michael McCarthy. Elle le blâme pour ce qu’elle a fait en réalité», ont-ils affirmé. Rachelle Bond a accepté de témoigner durant le procès. Elle plaide en outre coupable d’avoir aidé l’homme à cacher le corps.

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