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Autonomisation de la femme : le Bureau International de la Femme et de l’Enfant (BIFE) en lutte contre les violences basées sur le genre.

Par Vouzo Zaba, Afriquematin.net

Le mercredi 04 juillet 2018, le Bureau International de la Femme et de l’Enfant (BIFE) a organisé un atelier à l’endroit des femmes victimes de violence, en vue de leur permettre de se libérer et guérir des traumatismes inhérents aux blessures morales et physiques qu’elles ont subies.

Crée pour  renforcer, entre autre, le pouvoir économique des femmes et de les outiller dans le but   d’exercer une influence significative dans la vie de la collectivité, le BIFE ne pouvait être en marge de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Et c’est dans cette optique qu’un atelier organisé par cette organisation non gouvernementale et animé par un cabinet de médecins psychiatres, psychologues et thérapeutes conduit par le Docteur Bonny Jean Sylvestre, psychothérapeute et par ailleurs expert en développement de soi, s’est tenu ce mercredi 04 juillet 2018 dans un centre de formation de la place.

« Leur permettre d’extérioriser la douleur qui s’est insidieusement incrustée en elles et qu’elles ressentent encore,  se libérer de la peur,  changer d’attitude,  retrouver la confiance en soi et  envisager un horizon nouveau », tel est, selon le Dr Bonny Sylvestre, le but fondamental que vise cet atelier. Le médecin a en outre souligné l’importance que revêt la parole comme canal d’évacuation des traumatismes subis par les patientes qui, pour certaines, se sont renfermées dans un mutisme qui pourrait à la longue leur être fatal.

« Un poids m’a été ôté après que j’ai expliqué tout l’enfer que j’ai vécu. Je ne savais pas que dans ce pays, des gens pouvaient nous écouter comme l’a fait le Docteur. Je remercie le BIFE pour cette perche qu’elle nous a tendue » a tenu à dire dame G.A, qui a participé à l’atelier. Mme L.M, qui a aussi pris part à la séance , a souligné le bien-fondé de cette thérapie. «  J’ai accumulé pendant 26 ans des rancœurs et des souffrances que peu de personnes pourraient supporter. Aujourd’hui, c’est comme un jour nouveau car le poids de tout cela s’est atténué après que j’en ai parlé en long et en large ».

Pour Beugré Damas MIEZAN, Coordonnateur du Bureau International de la Femme et de l’Enfant (BIFE) « L’émergence de la Côte d’Ivoire passe nécessairement par la valorisation de la femme et surtout de son apport à la construction de cette nation. Tout doit donc être mis en œuvre pour que son autonomisation ne soit réduit à un slogan de campagne».Quant à KOUAME Kouakou André, ex agent de la mission de l’organisation des nations unies en Côte d’Ivoire(ONUCI) et assistant exécutif au BIFE, il a précisé que : « deux autres séances sont prévues pour ce premier groupe de femmes », avant d’ajouter que : « d’autres groupes seront régulièrement constitués afin de permettre à un nombre important de femmes violentées de guérir de leur souffrance et de retrouver, un tant soit peu, la paix intérieure et partant, la confiance en soi ».

Il est bon de rappeler que cet atelier dont le thème est ’’GROUPE DE PAROLES POUR LES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCE’’ a été possible grâce à la collaboration exceptionnelle de la Direction Générale de la Police Nationale de Côte d’Ivoire, au travers des cellules genre du 17 ème et du 36 ème  arrondissement pilotées par le lieutenant Kpidi.

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