Après les sanctions imposées au Mali le lundi 9 janvier au Ghana lors du sommet extraordinaire des dirigeants de cette communauté, rien ne va plus entre ce pays et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Tard dans la nuit du mardi-, le Mali a vigoureusement riposté en brandissant la menace de quitter la Cédéao avant de fustiger ces sanctions inégales, illégitimes et inhumaines sur les populations durement éprouvées par la crise sécuritaire et sanitaire(COVID19). Selon le porte du gouvernement le colonel Abdoulaye Maiga non moins ministre de l’administration territoriale et la collectivité, le Mali dénonce et rejette ces décisions -et qui ne sont fondées sur aucun texte communautaire. « Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous régionales et Ouest Africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués », fustige-t-il sur le plateau de la télévision nationale.
Il a également invité les populations au calme et à la retenue face à toute éventualité de déploiements des forces étrangères contre le Mali. Sur la base de la réciprocité les autorités maliennes ont rappelé aussi leurs ambassadeurs accrédités dans les Etats membres de la Cédéao, de la fermeture de sa frontière terrestre et aérienne avec des Etats concernés.
Le gouvernement malien a tenu à rassurer l’opinion nationale que les dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés.
Faut-il rappeler qu’au nombre des sanctions figurent la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cédéao et le Mali, la suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la Cédéao et le Mali, à l’exception des produits -de consommation essentiels, notamment les produits pharmaceutiques, les fournitures et équipements médicaux, y compris le matériel pour le contrôle du COVID-19.
Les produits pétroliers et électricité, le gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la Cédéao, la suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la Cédéao (Bidc et Boad), sont également visés.
A noter aussi que le communiqué final de la communauté sous régionale Ouest africaine indique que ces sanctions seront appliquées immédiatement et resteront en vigueur.
Source : Mali24 et malijet.co avec afriquematin.net