» En annonçant mon « échec » le 13 octobre 2018, j’ai voulu prendre à témoin le Peuple ivoirien, et lui dire qu’aucune voix de moins qui vous fait perdre une élection gagnée légalement, n’est plus importante que la vie des Citoyens de Fresco.
J’ai également voulu me garder d’accorder du crédit à une commission électorale dont le premier responsable s’est rendu complice d’un spectacle qui déshonore la vie politique en Côte d’Ivoire, avec des pertes en vies humaines.
La CEI s’est livrée à un véritable assassinat du jeu démocratique transparent en foulant aux pieds les règles élémentaires qui renforçaient la transparence de nos élections en Côte d’Ivoire : absence d’encre indélébile, absence de stickers sur les bulletins de vote.
Le spectacle du 13 octobre 2018 en Côte d’Ivoire n’est pas à souhaiter dans un Etat de droit.
À Fresco et ailleurs où il fallait casser des « opposants », la CEI a montré ses limites par le jeu du relais du bulletin de vote déjà coché et proposé aux électeurs contre de l’argent.
Maintenant que les clameurs se sont tues, fermons la honteuse parenthèse de la mascarade d’élections du 13 octobre 2018, par la dissolution de la CEI qui s’est inféodée à un parti-Etat naissant. Notre pays mérite mieux que des élections qui violent nos acquis démocratiques.
La Côte d’Ivoire peut et doit faire l’économie de vies humaines en mettant en place tous les outils nécessaires à l’organisation d’élections transparentes et démocratiques en 2020.
Un nouveau Code électoral et une vraie commission électorale indépendante sont le prix à payer. «
Alain Lobognon