Par Jean Levry – Afrique Matin.Net
Le chef de Modeste invite les acquéreurs de terrains à la vigilance
En dépit de la condamnation de Nanan Kanga Assoumou Pierre, roi de Moossou, à trois (3) mois de prison avec sursis pour ‘’faux et usage de faux’’ portant sur la vente de terres du village de Modeste, lui et ses hommes n’en démordent pas. S’illustrant dans des actes répréhensibles tels que la violence injustifiée sur les populations de Modeste, ils s’adonnent à une campagne de désinformation et se présentent toujours comme les propriétaires des terres du village de Modeste et au-delà.
Fac-similé 1
Pourtant, contrairement à leurs allégations, l’expédition de l’audience publique du 22 juin 2016 qui demeure en vigueur (Fac-similé 1), stipule « que le prévenu Kanga Assoumou a par arrêté préfectoral en date de mars 1991 été nommé chef du village de Moossou. Qu’ainsi celui-ci ne peut se prévaloir de sa qualité de roi de Moossou chef des terres et propriétaires de terres pour opérer des transactions sur des terres du village de Modeste. Qu’usant de toutes ses qualités pour transiger sur les terres du village de Modeste, il se rend coupable de faux et usage de faux ». (Fac-similé 7)
Fac-similé 7
LA MISE EN GARDE DU CHEF DE MODESTE
Tirant les conséquences de cette décision du tribunal de première instance de Grand-Bassam qui a le mérite de préciser que le chef de Modeste, Nanan Konney Ahoua Simon est le détenteur exclusif des droits coutumiers sur les terres de son village, en son nom propre et au nom de la communauté villageoise, celui-ci a appelé les acquéreurs de terrains et les investisseurs à la vigilance afin de ne point se laisser gruger par les faussaires de tout acabit qui opèrent dans la région à la recherche du gain facile.
« Nous mettons en garde toute personne qui paie de l’argent dans un autre village et qui après vient réclamer la terre chez nous », a martelé Nanan Konney Ahoua Simon au cours d’un entretien téléphonique avant d’indiquer que « les portes de Modeste sont ouvertes à tous ceux qui désirent avoir des renseignements ou faire des investigations concernant les terres ». Pour le chef de Modeste qui mène une lutte sans relâche contre les personnes dont l’objectif est d’exproprier les populations de son village, il est important que les voies légales et régulières soient utilisées pour l’acquisition des terrains afin d’éviter les désagréments et les litiges qui mettent à mal le développement des villages et la cohésion entre les populations.
Il en veut pour preuve la démarche de l’Etat de Côte d’Ivoire qui, dans le cadre l’acquisition de terrains pour la construction des logements sociaux à Modeste, a pris attache avec lui. C’est ainsi qu’après avoir réuni les familles propriétaires des parcelles cédées que la purge des droits coutumiers a pu se faire.
Dès lors, l’on se demande pourquoi des individus quel que soit leur titre s’arrogent des droits sur les terres de Modeste alors que l’Etat de Côte d’Ivoire lui-même reconnait les droits de propriétaires terriens aux populations de ce village dont le chef détient un arrêté préfectoral de nomination au même titre que son homologue de Moossou.
C’est à ce niveau que la décision justice condamnant le chef du village de Moossou, fait ‘’roi’’ par ses populations suivant leur organisation sociale et ses collaborateurs que sont Watta Bogui et Bognini Jean-Baptiste ‘’pour faux et usage de faux’’ prend tout sens (Fac-similé 8). Au surplus ce jugement permet aux populations de Modeste d’être rétablis dans leurs droits et de jouir de leur patrimoine foncier.
Fac-similé 8
Fac-similé : Expédition de l’audience publique du mercredi 02 juin 2016.