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Angola : Dos Santos sort de sa réserve et nie les accusations de détournement

Dans une rare conférence de presse depuis son départ du pouvoir, l’ancien président angolais Eduardo Dos Santos a donné la réplique à son successeur qui l’accuse d’avoir vidé “les caisses de l’Etat”.

Le bras de fer se durcit entre Eduardo Dos Santos et l’actuel président angolais Joao Lourenço. Ce dernier a affirmé dans les colonnes du journal portugais Expresso paru ce week-end avoir “trouvé les coffres de l’Etat vides”. Des accusations à peine voilée dirigées contre son prédécesseur Eduardo dos Santos.

L’ancien homme fort de l’Angola n’a pas mis de temps à riposter. Mercredi, il a créé la surprise avec une conférence de presse – la première depuis son départ en septembre 2017 – lors de laquelle il a nié les charges qui lui sont imputées. “Je n’ai pas laissé les caisses de l’Etat vides. En septembre 2017, lors du passage de témoin, j’ai laissé environ 15 milliards de dollars à la Banque nationale d’Angola”, a-t-il affirmé.

“Le budget général de l’Etat est adopté par l’Assemblée nationale, et tous les revenus et dépenses de l’Etat doivent y être obligatoirement inscrits. Le budget 2017 avait un déficit de 6 %”, a-t-il ajouté depuis le siège de sa fondation éponyme.

Le “miracle économique” se fait attendre

Après 38 ans de règne, Jose Eduardo Dos Santos a laissé en septembre 2017 la tête du pays à son camarade de parti, Joao Lourenço. Mais l’inimitié entre les deux hommes s’est vite révélée au grand jour, malgré les tentatives de M. Lourenço de faire croire à l’unité au sein du parti.

Dès ses premiers mois de gouvernance, le président Lourenço a, en effet, effectué une purge dans le clan Dos Santos dont plusieurs membres ont été accusés de corruption et de détournement de fonds. Symboles de ce coup de balai, le limogeage de la fille aînée du président Dos Santos, Isabel, pressentie jusqu’alors comme le successeur de son père. Puis la mise en détention récente Jose Filomeno Dos Santos, inculpé de corruption alors qu’il dirigeait le fonds souverain du pays.

Joao Lourenço ne cesse de le dire depuis son arrivée au pouvoir, il ne laissera aucune place à la corruption et au pillage des fonds sous son mandat, afin de faire revivre l‘économie du pays. Dans les rues de Luanda, c’est un message qui séduit. Mais nombreux sont aujourd’hui les Angolais qui attendent de profiter du “miracle économique”.

SOURCE:http://fr.africanews.com/2018/11/22/angola-dos-santos-sort-de-sa-reserve-et-nie-les-accusations-de-detournement/

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