Depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika, plus de vingt personnalités politiques ont été placées en détention provisoire. Plus d’une soixantaine de personnes ont été elles aussi mises sous mandat de dépôt après avoir été arrêtées dans des manifestations avec des symboles berbères ou des pancartes hostiles à l’armée. Ces manifestants sont accusés d’atteinte à l’intégrité du territoire.
Ceux qui ne sont pas avec l’armée sont contre elle. C’est en substance le message du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah qui a adressé une série de mises en garde. D’abord contre ceux qui scandent « état civil, pas militaire » dans les manifestations, ensuite envers les manifestants qui portent les drapeaux berbères, mais aussi à ceux qui les soutiennent et dénoncent des prisonniers d’opinion ou politiques.
Il a notamment rappelé que l’armée a la mission d’assainir le pays de la corruption. Il enjoint même la justice à utiliser la loi du talion et qu’elle était favorable à l’organisation de l’élection présidentielle le plus rapidement possible.
Source : rfi.fr