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Algérie/L’armée ouvre la voie à Bouteflika

(FILES) In this file video grab taken from footage broadcast by Algeria's "Canal Algerie" on March 11, 2019, Algerian President Abdelaziz Bouteflika (R) meets with Algeria's army chief, Ahmed Gaid Salah in the capital Algiers. - Algeria army chief Salah called on March 26, 2019 for Bouteflika to be declared unfit to rule. Bouteflika said on February 22 he would run for a fifth term in April 18 elections, despite concerns about his ability to rule. The 82-year-old uses a wheelchair and has rarely appeared in public since suffering a stroke in 2013. His current mandate expires on April 28. (Photo by - / CANAL ALGERIE / AFP) / BEST QUALITY AVAILABLE / XGTY / == RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / HO / CANAL ALGERIE" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ==

Des centaines de milliers de personnes continuent de se mobiliser dans les rues de la capitale, Alger depuis presque ’un mois pour des manifestations sans incident majeur. Et cette pression faisait flancher les soutiens habituels du président Abdelaziz Bouteflika. Des chefs d’entreprises aux membres du FLN, le premier parti du pays, des voix s’élevaient pour demander d’écouter les demandes populaires, qui ont aussi évolué, au fil des semaines, passant du refus du cinquième mandat du président à un rejet de tout le système politique.

L’article 102 de la Constitution prévoit l’organisation d’élections dans un délai maximum de quatre mois et demi après que le Parlement a constaté l’état d’empêchement du président de la République. Le chef d’état-major le dit lui-même, il veut assurer la stabilité du pays et le maintien de la souveraineté de l’Etat.

Les partis d’opposition affirment eux que ces élections n’auraient aucune garantie de transparence. C’est ce qui pousse la presse à parler de « sacrifice du soldat Bouteflika » pour « maintenir le système ».

Ahmed Gaïd Salah avait donné sa parole et promis d’accompagner Abdelaziz Bouteflika jusqu’au bout. Hier, c’est en maître du jeu qu’il a finalement écrit le scénario de fin. Et décidé ainsi de l’avenir de celui qui l’avait fait roi en le nommant chef d’état-major.

Formé dans une école d’artillerie à Moscou il dirigera plusieurs régions militaires pendant la décennie noire avant d’être nommé commandant des forces terrestres en 1994.

Réputé pour ses colères, et pour les règles strictes qu’il impose au sein de la grande muette, il l’est aussi pour sa toute-puissance et sa loyauté envers le président dont il deviendra la voix et le visage depuis son accident vasculaire cérébral.

Fervent défenseur du quatrième mandat pourtant impensable aux yeux de nombreux Algériens, il s’engagera aussi pour la cinquième candidature. Un engagement qui se fera de plus en plus ténu au fil des manifestations dont il finira par louer le civisme et le patriotisme, jusqu’à sa déclaration d’hier soir.

Source : rfi.fr

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