Ce mardi 2 avril sonne le glas du règne d’Abdelaziz Bouteflika en Algérie. Le dirigeant de longue date a cédé à la pression de la rue et de son régime.
C’est l‘épilogue d’un mécontentement populaire qui durait depuis plusieurs semaines. 9 février 2019. Alors que des milliers de personnes sont réunies à Alger à l’occasion d’un meeting, Mouad Bouchareb, le coordinateur provisoire du FLN, parti au pouvoir, invite le chef de l’État âgé de 82 ans, à briguer un cinquième mandat. Quelques heures plus tard, le 10 février notamment, la candidature d’Abdelaziz Bouteflika est officiellement confirmée.
Mais c’est 12 jours après que les Algériens commencent à se faire entendre pour dire non à cette nouvelle candidature. Répondant à des appels anonymes sur les réseaux sociaux, des dizaines de milliers de personnes descendent dans la rue à Alger, mais aussi à Oran, Constantine, Sidi Bel Abbès. Ensuite, les protestations vont éclore de part et d’autre avec les étudiants, les universitaires, les médecins, les hommes de culture, etc.
Et ce qui se passe n’est pas anodin tant le mouvement de contestation traverse les frontières algériennes. Dans un premier temps, les partisans et proches de Bouteflika feront front avant que les points discordants ne se fassent entendre. Les milieux d’affaires, réputés proches du régime rejoignent les frondeurs. La décision du président le 11 mars de renoncer à un nouveau mandat et le report de l‘élection présidentielle n’y feront rien.
Même le chef de l’état-major de l’armée le général Ahmed Gaïd Salah, qui traitera d’abord les détracteurs du cinquième mandat d’“ingrats” fera ensuite volte face en demandant la démission du président le 26 mars ; une démission qui est finalement intervenue ce 02 avril.
Source: fr.africanews.com